AccueilChroniquesAdopte un CréatifAdopte un Créatif : Interview avec V pour Valentin

Adopte un Créatif : Interview avec V pour Valentin

Laissons les tendances de côté et intéressons-nous à l’originalité. Avec Adopte un Créatif, vous allez découvrir des passionnés, des créatifs, des youtubeurs / youtubeuses méconnu(e)s qui font l’actualité du web. Pour ce nouveau numéro, je suis parti à la rencontre de Valentin la chaîne ‘V pour Valentin’.

Pour ce nouveau numéro, je vous propose de partir dans l’imaginaire de Valentin, un passionné de science-fiction et de montage épileptique. Récemment, Valentin a publié l’épisode pilote de Hocus, un projet ambitieux qui prend la forme d’une série basée sur le détournement le tout avec Keanu Reeves s’il vous plaît. Rencontre avec un créatif sans limite.

Youtube ne devrait pas être considéré comme une chaîne de TV !

Bonjour Valentin, merci de participer à notre chronique ‘Adopte un Créatif’. Dans le cas où il y aurait des internautes ignorant ton actualité peux-tu te présenter et nous rappeler ton parcours ?

Valentin : Bonjour bonjour ! C’est donc parti pour la présentation !
Je suis V pour Valentin, vidéaste sur la toile depuis 2006. J’ai tout d’abord commencé par reprendre des sketchs des ‘Deux Minutes du Peuple‘. Pour expliquer aux plus jeunes et rafraîchir la mémoire des plus vieux, ‘Les Deux Minutes du Peuple‘ sont des sketchs audio écrits, réalisés et interprétés par François Pérusse, diffusés à la radio dans les années 1990 et 2000, tout d’abord sur Europe 2 puis sur Rire et Chanson.

Mes premiers pas sur Youtube ont donc commencé ainsi : en rejouant ces capsules audio en lips-sync tout seul chez moi, avec un appareil photo numérique à faible définition…

J’ai par la suite commencé à réaliser mes propres court-métrages, puis des webséries avec des amis via notre association ‘Les films de nous‘ aujourd’hui disparue, avant de faire une refonte de ma chaîne Youtube en 2014 pour y produire du contenu plus qualitatif et exigeant qui n’a vraiment abouti qu’en 2017 avec l’émission dont je suis le plus satisfait : le ‘Cinemashup‘, un format long mêlant critique ciné humoristique et exercice de montage épileptique sous forme de clip musical. Depuis, cette émission a laissé la place à un format court dans la même veine, le ‘Cinemini‘ que je produis en parallèle d’autres projets comme HOCUS, une série de détournements du style ‘La Classe Américaine‘.

Quelle est ta toute première expérience avec internet ?

Valentin : Ma toute TOUTE première expérience avec le web ? Elle n’avait rien à voir avec youtube, les vidéos ou les blogs… Je devais avoir 8 ou 9 ans, mon cousin m’a emmené dans une médiathèque. Là il m’a montré Jeux-video.com et son encyclopédie numérique de codes et astuces pour ‘tricher’ dans ses jeux-vidéo préférés… Sur Nintendo 64, pour ma part. Voilà. Ça vous donne une idée de l’âge que j’ai et de cette époque lointaine où on utilisait encore des silex pour allumer le feu sous la casserole.

Internet est arrivé chez moi 2 ou 3 ans plus tard et j’ai commencé à l’utiliser pour poster mes propres contenus en 2006, sur Youtube et via un Skyblog (oui, moi aussi j’en ai eu un).

Présente-nous ton univers :

Valentin : Je ne vais pas étonner grand monde en révélant que mon pseudo, V pour Valentin, fait explicitement référence à la culture-pop via ‘V pour Vendetta‘ d’Alan Moore et David Lloyd pour ce qui est du comicbook et de James McTeigue et des Wachowski pour ce qui est du film.

Mon univers, c’est l’imaginaire. Je suis particulièrement friand de science-fiction mais pas que. Dès qu’on me présente un monde nouveau ou des concepts originaux, il est fort probable que j’adhère et que je m’y intéresse, qu’importe le support (films, séries, bouquins, jeux-vidéo, jeux de plateau…).

Et ayant grandi avec les ‘Deux Minutes du Peuple‘ tout d’abord puis des séries comme Caméra Café, Kaamelott ou encore Nerdz, par la suite, rire et faire rire est une autre composante importante de mon état d’esprit.

Bref, j’ai des influences tellement variées que j’ai du mal moi-même à ne pas toujours essayer de me réinventer et essayer de nouvelles choses. C’est pour ça qu’il est difficile de décrire ma chaîne Youtube car il n’y pas d’émissions ou de chroniques phares mais plutôt des périodes avec leurs concepts et ce que je veux y mettre de moi dedans.

Oui, cette chaîne est en fin de compte très personnelle et égocentrée. (Rires) !

Qu’est ce qui t’a donné ta vocation ?

Valentin : Il faut rendre à Bill ce qui appartient à Gates… Malgré une efficacité extrêmement relative, c’est bien Windows Movie Maker qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Sacré twist, hein ?

J’ai appris le montage en autodidacte en commençant avec ce logiciel. Et je n’exagère rien en vous disant que la première fois que je l’ai ouvert et que j’ai compris son potentiel, j’ai eu une révélation : j’avais enfin trouvé ma guitare, mon pinceau, mon burin… Bref, l’outil qui me permettrait de m’épanouir artistiquement.
Le montage, c’est ma façon de m’exprimer. J’en ai même fait mon gagne-pain pendant quelques temps.
Aujourd’hui encore, je ne peux pas passer de longues périodes sans pouvoir assembler des bouts de vidéos les uns avec les autres pour en ressortir quelque chose de nouveau, même si c’est complètement débile.

Quelle a été la réaction de tes proches ?

Valentin : Ma famille m’a toujours encouragé et/ou regardé ce que je faisais d’un œil amusé, parfois sans trop comprendre l’intérêt ou l’importance que ce travail a à mes yeux.

Pour ce qui est de mes amis, j’ai monté plusieurs projets avec eux et je les fais régulièrement participer à mes projets. Ils sont donc tout à fait au courant et même motivés à me filer un coup de main quand j’en ai besoin (ce qui est une sacrée chance et une super reconnaissance, avouons-le).
C’est d’ailleurs un de mes amis qui, à l’époque du lycée, m’a incité à publier mon premier lips-sync des ‘Deux Minutes du Peuple‘ sur Youtube.

Quelle sont tes sources d’inspiration ?

Valentin : C’est une question que je ne pensais pas si difficile… Et pourtant, je n’ai pas la réponse !

Je me laisse influencer par ce que je regarde (films, séries, comics, youtube…), par les discussions et les délires avec mes potes…
Par contre, si on parle de mes derniers formats que sont les Cinemashup et les Cinemini, je me suis très clairement inspiré de ce que fait la chaîne Botch en terme de qualité et de rythme de montage. Ces gens sont des génies du web. Allez voir ce qu’ils font. Vraiment.

Quelle est ta première expérience de tournage ? Comment cela s’est passé ?

Valentin : Ça remonte à tellement loin que je m’en souviens peu…

Ma toute toute première expérience de tournage est certainement mon premier lips-sync des ‘Deux Minutes du Peuple‘, un sketch de la série des ‘radios associatives’. Que dire… J’ai empilé des bouquins sur une chaise, j’y ai posé l’appareil photo numérique familial, je me suis assis en face, j’ai lancé le sketch sur un poste… Et c’est parti !

Ensuite, en terme de ‘vraie’ production, ça a sans doute été Chuck Novice, un court-métrage à l’humour douteux qu’on a tourné avec les copains… En mode amateur mais en s’investissant un minimum. Mais mis à part la bonne humeur et l’insouciance de cette époque, mes souvenirs sont trop flous, malheureusement.

Quel a été ton meilleur moment de réalisation ? Le pire ?

Valentin : Il n’y a pas de moment précis qui me vient en mémoire. Mais globalement, ‘Contre la Montre‘, la parodie de la série 24 qu’on a tourné début 2010, reste un chouette souvenir.

Nous étions toujours amateurs mais en faisant en sorte d’être consciencieux et sérieux dans la façon de travailler… Alors que pas mal de plans étaient faits complètement à l’arrache et dans la bonne humeur. C’était vraiment un entre-deux agréable. Une époque où tout était possible dans nos têtes.

L’exemple inverse date d’il y a quelques mois seulement et est vraiment l’antithèse de ces tournages amateurs : l’adaptation de Fox-Boy (un super-héros rennais de bande-dessinée) qui n’a jamais vue le jour pour de multiples raisons mais toutes liées à une ambition de tournage professionnelle qu’on ne pouvait pas assumer à notre niveau malgré nos compétences. Nous avions beaucoup travaillé sur la pré-production mais pour l’instant, on en reste là.

Quelles sont, dans tes vidéos, celles qui te semblent les plus intéressantes, qui te tiennent le plus à cœur, et pourquoi ?

Valentin : Les ‘Deux Minutes du Peuple‘ n’ont pas été mes seuls exercices de montage quand j’ai commencé. Je m’entraînais aussi à monter des amv (Anime Music Video) et des mmv (Movie Music Video), les ancêtres du mashup, cet exercice qui consiste à créer des sortes de clip avec des images de films, de séries, de jeux-vidéo…

J’ai toujours aimé en faire et je n’ai pas arrêté de m’améliorer dans ce domaine depuis que j’ai commencé.

Et mon mashup préféré parmi tous ceux que j’ai fait est sans hésitation ‘Double You‘ qui mixe toute la filmographie des sœurs Wachowski sur un medley du groupe d’électro ThaTrickaz.

J’ai vraiment mis toutes mes compétences dans ce montage et même s’il n’est pas niquel à 100%, je reste très fier du résultat. A l’époque, j’avais pour ambition d’en faire une version longue… C’est toujours dans un coin de ma tête. On verra. Peut-être un jour.

Le mashup est d’ailleurs une composante d’un de mes autres projets dont je suis le plus satisfait : les Cinemashup.

Au-delà du montage, j’ai énormément bossé sur l’écriture pour inclure ces critiques de films dans un tout cohérent avec un propos global pour chacun des quatre numéros, tout en essayant de rester drôle et intéressant…

Alors il reste encore pas mal de taf à faire en terme de critique et d’analyse de films en elles-mêmes… Mais la narration et le rythme ont été un gros travail dont je suis plutôt satisfait, en particulier pour le quatrième et dernier Cinemashup.

Et pour terminer, bien sûr, il y a ce projet sur lequel je bosse en ce moment, dans lequel je mets toute la sueur de mon front : HOCUS.

Récemment tu as publié l’épisode pilote de HOCUS. Peux-tu nous en dire davantage sur le projet ?

Valentin : Oui, je peux !

Ce projet remonte à Mafia Red.
Est-ce que je peux vous en dire davantage sur le projet ? Oui, je peux !

Mafia Red est un court-métrage réalisé à partir de différents films redoublés, comme ‘La Classe Américaine‘ de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette. Je l’ai réalisé en 2018 à l’occasion de la 8ème édition du ‘Court-Roulette’, un concours de court-métrages à réaliser en une semaine.

Cet exercice m’a tellement plu que je me suis promis d’en faire quelque chose de plus gros et mieux fichu un jour… Et ce jour est venu avec HOCUS !

L’idée, cette fois, est de créer une série d’une dizaine d’épisodes d’environ dix minutes chacun pour y raconter une vraie histoire avec du vrai développement de personnages. Je n’en oublie pas l’humour et les gags potaches mais je tiens vraiment à créer un univers assez solide pour rendre les personnages aussi attachants et crédibles que dans un ‘vrai’ film ou une ‘vraie’ série. Je veux que l’on oublie qu’on regarde simplement ‘Keanu Reeves dans Point Break qui se fait redoubler‘.

Encore une fois, tout le défi consistera à doser cette ambition avec les vannes souvent bas du front et l’humour absurde de certaines scènes.

Je suis vraiment satisfait de l’épisode pilote que j’ai sorti en avril sur Dailymotion, qui marque un vrai level up par rapport à Mafia Red en terme d’écriture, de rythme et de technique. Et j’espère que les suivants seront dans cette lignée.

Et ils sortiront… Quand ils seront prêts !

D’ailleurs, tu as rencontré des difficultés avec Youtube.

Valentin : Absolument.

Rien de vraiment étonnant : l’algorithme de cette plateforme renommée a bien évidemment reconnu les longs extraits de Point Break que j’ai utilisés pour l’épisode pilote de HOCUS.

Je ne pouvais pas me résoudre à jouer avec lui en remontant les extraits qui posaient problème. L’épisode me plaît très bien comme il est et je veux le diffuser ainsi. Du coup, j’ai décidé de diffuser la série sur Dailymotion. A l’heure où j’écris ces lignes, elle y est toujours.

Youtube, de par sa politique de diffusion, formate de plus en plus ses contenus, ne laissant que peu de place et de visibilité aux petits vidéastes et à ceux qui ‘jouent moins le jeu’ que la plateforme leur impose. Pour mon cas, ce n’est pas un problème car Youtube ne me rapporte pas d’argent, que j’ai ‘peu’ d’abonnés (en comparaison aux standards) et que ma communauté sait où me retrouver pour suivre mon travail.

Mais je connais quelques vidéastes qui n’ont pas le choix de se plier à ce formatage et à ce que l’algorithme leur impose.. Tout simplement parce que c’est leur travail ; c’est vraiment ce qui leur rapporte de l’argent pour vivre. Et se voir imposer tant de règles parfois absurdes par une plateforme qui n’en a pas grand-chose à faire de leur situation est réellement problématique.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux jeunes créatifs qui souhaitent partager leurs univers sur la toile ?

Valentin : Si vous voulez vraiment faire des vidéos qui vous ressemblent, que vous aimez et que vous avez envie de partager, pour moi, l’erreur est de tout de suite penser à Youtube et son fonctionnement car le risque est que la plateforme vous oriente dans vos démarches.

Ah tiens ? J’ai plus de visibilité si je fais une vidéo de dix minutes ? Et ça marche mieux si j’en sors une par semaine ? Zut, je comptais pas travailler dans cette optique mais si c’est ce qu’il faut faire, je vais m’y mettre.

Pour moi, ce raisonnement est le premier pas vers une création de contenu aseptisé.

Prenez vraiment Youtube comme une plateforme de diffusion plutôt qu’un media (Youtube ne devrait pas être considéré comme une chaîne de TV) ou alors publier votre contenu ailleurs. De toutes façons, partagez votre contenu autour de vous, à vos amis et votre famille… Ça commence par là ! Qu’ils soient positifs ou négatifs, il vaut mieux dix commentaires de qualité par des gens qui vous soutiennent que dix mille pouces bleus anonymes.

Si tu pouvais adresser un message à toi-même à l’âge de 10ans, lequel serait-ce ?

Valentin : Aie confiance en toi. Les autres n’en savent pas forcément beaucoup plus que toi.
(Et sois patient : un jour tu pourras jouer avec Banjo-Kazooie dans Smash Bros. Si j’te jure !)

Que ferais-tu avec un budget digne d’un blockbuster ?

Valentin : Eh bien, je pense que cette fois je pourrais m’atteler à la réalisation de Fox-Boy ! J’ai vraiment plein d’idées pour adapter ce personnage à l’écran. Et si en plus je peux rémunérer les personnes qui travaillent sur ce projet tout en ayant de chouettes effets spéciaux… Alors allons-y !

Et sinon, j’ai toujours ce vieux projet d’adapter le mythe d’Orphée aux Enfers… Je n’en dirai pas plus. On sait jamais. (Rires).

Nous faisons appel à ton esprit créatif. A toi de nous proposer quelque chose et de commenter.

Valentin : Bon eh bien, je vais faire ce que je sais faire de mieux. C’est loin d’être abouti mais j’ai eu cette idée hier avant de m’endormir : faire un mashup d’héroïnes de ciné bien badass sur ‘BehindmyEyes‘ de Apashe, son album ‘Renaissance‘ est sorti il y a peu, c’est une grosse tuerie.

J’observe pas mal ce qui se passe du côté des féministes depuis quelques années, même avant MeToo. Ce milieu m’a fait élargir ma conscience sur pas mal de choses vis-à-vis du monde qui nous entoure et même de moi-même. MeToo a un peu bousculé tout ça mais il reste encore beaucoup à accomplir pour la visibilité des femmes, leurs droits et leurs considérations dans notre société patriarcale.

Et comme la pop-culture s’imprègne toujours de ce qui est dans l’air du temps… C’est bien de voir d’y voir de plus en plus d’héroïnes badass, certes, mais aussi et surtout de vrais personnages féminins qui ne sont pas de simples fantasmes masculins et qu’importe les qualités et défauts du film, ‘Birds of Prey‘ a bien réussi son coup de ce côté-là, selon moi.

Bref, je ne suis pas le mieux placé ni le mieux préparé pour en parler, sans doute maladroit dans mes propos, mais le sujet m’intéresse beaucoup, en tout cas.

Donc voilà, de tout ça est née l’idée de ce mashup… Si j’avais du temps j’en ferais une version longue et mieux fichue. J’ai quand même fait celui-là à la va-vite, comme une esquisse sur un bout de nappe jetable, mais bon… Quand Youtube me payera pour ça, j’y réfléchirai. (Rires).

Tu le sais, notre thématique est la Pop Culture. Que signifie pour toi la culture populaire ?

Valentin : Vaste et épineuse question à laquelle je ne pourrai répondre que partiellement… ‘Populaire’ renvoie à une culture accessible, adoptée et compréhensible par le plus grand nombre. On peut y déceler un petit côté péjoratif, une ‘culture’ qui serait plus bas du front que les autres, celles que détiendrait ‘l’élite’… Certains le pensent vraiment mais ce n’est pas mon cas.

La culture populaire est étendue, plurielle et peut justement très bien se servir de son impact sur le grand public pour véhiculer des idées et des concepts pointus.

Pour donner des exemples à succès temporellement proches de nous, même s’ils ne creusent pas forcément leurs sujets à fond, ‘Avengers : Infinity War‘ et ‘Joker‘ sont deux films ancrés dans la culture populaire qui amorcent des questions importantes et intéressantes sur la surpopulation et la gestion de nos ressources pour l’un et sur notre responsabilité et notre bienveillance vis-à-vis des inadaptés, pour l’autre. Si des pistes de réflexion peuvent être amorcées, même inconsciemment, avec ces œuvres, je dis banco !

Bien sûr, la culture populaire ne se limite pas aux films de super-héros ni même aux films tout court, d’ailleurs. Et c’est ce qui en fait sa richesse et son importance.

Quelles sont tes œuvres de référence dans la Pop Culture ?

Valentin : Matrix. Clairement. Je n’ai plus besoin de réfléchir à la question. Bien sûr, je ne peux être si catégorique que parce que cette saga – oui, les trois films ensemble – a eu et a encore aujourd’hui une importance fondamentale pour moi, dans ma façon de voir le cinéma, la musique, le montage, la relation image/son et même le monde qui nous entoure.

Mais en plus de cela, le premier opus – cette fois j’écarte les deux films suivants – a eu une importance considérable dans l’Histoire du cinéma. Il y a vraiment un avant et un après Matrix dans les blockbusters américains. Que ce soit le traitement du son, les scènes de bastons, les effets spéciaux… Matrix a influencé la pop-culture pendant des années et on peut encore trouver des traces de son héritage aujourd’hui.

Au niveau des séries, je suis ultra-fan du Giliganverse : Breaking Bad, Better Call Saul, El Camino… Cette vraie saga aux personnages profonds, aux situations stressantes, drôles ou criantes de vérité me met régulièrement des claques dans la figure.

Et pour terminer – je laisse de côté les jeux-vidéo car à part Smash Bros et Breath of the Wild, je ne joue plus à grand-chose – en ce qui concerne les comics, l’univers DC d’une manière générale me plaît énormément. Je m’y sens bien, je connais les personnages, je les adore et dès que je tombe sur un récit prenant avec l’un d’entre eux, je suis aux anges.

Et quelles sont tes attentes ?

Valentin : J’attends ce qui va me faire vibrer, qu’importe que ce soit un remake, une suite ou un projet nouveau. J’attends d’être agréablement surpris et touché… Je ne sais donc pas ce que j’attends !

Ah si tiens, pour en revenir vite fait aux jeux-vidéo… J’espère pouvoir un jour enfin jouer à la suite d’une de mes sagas préférées : Metroid Prime 4 !

Un mot sur ton actualité ? Tes projets en cours ?

Valentin : Je me consacre entièrement à HOCUS. Mais le Cinemini est toujours dans un coin de ma tête… J’anime aussi un podcast avec Matt, Hyanda et Chris de ComiXrayS, les fondateurs du collectif LesComics.fr duquel j’ai fait partie pendant quelques années.

Ça s’appelle l’Estaminerd, on y parle de pop-culture, de nos vies, de nos anecdotes… Et vous pouvez nous retrouver facilement en googlant !

A quel autre créatif souhaiterais-tu voir poser ces questions ?

Valentin : Je parlais de Botch qui m’ont inspiré… Alors forcément, je pense à eux !

Sinon il y a les copains Punky, Tyllou et Jstylesman qui produisent tous les trois du contenu de qualité et qui ont tous les trois des choses intéressantes à raconter, chacun dans leurs domaines.

Et pour finir, je dirais, KronoMuzik qui produit aussi de l’excellent contenu et qui explose le game de l’humour incompréhensible sur Twitter.

As-tu beaucoup de retour des personnes qui te suivent ?

Valentin : Le noyau dur de mes abonnés est réceptif à ce que je publie et n’hésite pas à réagir lorsque je poste des vidéos. Leurs messages sont toujours positifs et encourageant. Les retours ne sont pas si nombreux que ça compte tenu de mon nombre d’abonnés mais ils font toujours très plaisir à lire !

Tes abonné(e)s te soufflent des idées parfois ?

Valentin : En 2014, j’ai lancé pendant un an ‘A SUIVRE‘, une websérie qui consistait à demander aux internautes ce qui allait se passer dans l’épisode suivant. Je prenais les idées les plus intéressantes ou drôles et je les incluais dans la suite le mois suivant. Mis-à-part ce concept, non, mes abonnés me soufflent peu d’idées. Mais j’en ai suffisamment moi-même pour ne pas en manquer !

Que voudrais-tu dire à tous tes abonné(e)s et aux prochains ?

Valentin : Rien de plus vrai et sincère qu’un énorme merci (oui oui) !

Pour terminer, quelle question aurais-tu souhaité que l’on te pose et qu’aurais-tu répondu ?

Valentin :
– J’ai cent millions d’euros dont je sais pas quoi faire. Je te les donne ?
– Oui.

Encore une fois merci Valentin d’avoir participé à Adopte un Créatif.

Valentin : De rien ! Ce fut un plaisir !

Valentin sur Facebook
Valentin sur Twitter
Valentin sur Youtube

Propos recueillis par Thomas O. pour Eklecty-City.fr, qui remercie Valentin de s’être prêté au jeu d’une interview.

Votre soutien est important pour Eklecty-City, retrouvez toutes les actualités pop culture sur les réseaux sociaux : Facebook, Threads, Instagram, Twitter.

Vous avez aimé ? Partagez :

Thomas
Thomas
Rédacteur en chef et chroniqueur anti-protocolaire. Enfant des années 80's / 90’s biberonné à la Pop Culture.

Sur le même sujet

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez saisir votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.