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[CRITIQUE] Glass : Les vilains aux commandes

Chaque film de M. Night Shyamalan est un petit événement pour les cinéphiles. Le nouveau long-métrage du réalisateur, Glass, vient clore la trilogie ayant débutée avec Incassable. A-t-il les épaules pour faire partie des grands films de 2019 ?

Une histoire de super-héros

Les amateurs ayant vus Incassable et Split retrouveront ici tous les personnages. David Dunn est désormais plus âgé et celui-ci continue de traquer les délinquants. Une vie de “vigilante”. Celui-ci se retrouve dans une enquête, accompagné de son fils pour l’accompagner dans sa tâche. Une quête le menant sur les traces d’un certain Kevin Wendell Crumb. L’histoire va très vite s’emballer pour nos personnages. La rencontre entre David, Kevin et Elijah va être tendue.

Je ne vais pas dévoiler davantage l’intrigue sous peine de tout divulgâcher comme l’on dit à Québec. Sachez néanmoins que le récit du long-métrage est correct, sans non plus totalement surprendre si ce n’est à la fin où l’on se dit ‘bien joué’ mais sans pour autant être aussi surprenant qu’un Sixième Sens.

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Glass
Bruce Willis et M. Night Shyamalan sur le plateau de tournage

Glass est bien construit dans sa narration, assez lente, prenant le temps de développer davantage le background des personnages et leurs interactions entre eux. Le film cherche néanmoins à se caser dans la veine des super-héros sans pour autant en avoir les épaules. Loin de la noirceur d’un Incassable, Glass tend plus vers un ‘Marvel Dark’.

La quête de nos personnages est dotée d’un enjeu qui les concerne qu’eux uniquement. L’impression surtout de voir des enfants jouer entre eux au chat et à la souris. On ne sent aucune portée dramatique ni même l’implication de leurs pouvoirs. On nous dévoile brièvement l’existence d’une société secrète mais sans pour autant développer un background autour d’eux.

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Glass
James McAvoy et Anya Taylor-Joy

Heureusement, il y a du bon, surtout dans le jeu d’acteur de James McCavoy. Celui-ci reste dans la droite lignée de Split et est à la fois la portée dramatique et comique du film. Bruce Willis est au service minimum. Se contentant de plisser les yeux et prononcer deux trois mots et Samuel L. Jackson est pas mal sans pour autant utiliser tout son talent d’acteur hors du commun.

En parlant du personnage de Samuel L. Jackson, évoquant Elijah, celui dont l’esprit est hors du commun, tel un Charles Xavier de l’écurie Marvel. C’est via ce personnage que le côté Comics du film prend sens. En effet, fan de comics, celui-ci s’en sert tout au long du film pour faire référence à ses pouvoirs mais aussi aux personnages de David et de la ‘bête’. C’est par ce prisme que le côté Marvel est réellement exacerbé. On se retrouve face à un film assumant une partie comics mais ancré dans un monde beaucoup trop réel pour nous y plonger.

Le fait est que si M. Night Shyamalan donne et laisse plus de place au côté comics alors il faut pousser le parallèle à fond. Jouer la carte de l’avènement d’une ère de super-héros et ne pas seulement faire un plan sur une page de comics en disant au lecteur ‘vois-tu ce comics, je m’en inspire pour mon personnage’.

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Glass
Sarah Paulson

Conclusion :

Glass a un casting trois étoiles : James McCavoy, Bruce Willis et Samuel L. Jackson pour ne citer qu’eux, mais le long métrage de M. Night Shyamalan ne parvient pas à convaincre. Certes, le film n’est pas mauvais, mais son récit laisse à désirer, à cheval entre un thriller et un film de super-héros, le film n’arrive jamais à trouver sa place.

Glass reprend les codes des films de super-héros avec les pouvoirs, ce que cela engendre, l’impact sur la société et l’existence d’une équipée gouvernementale dédié à leur traque. Comme tout bon film du genre, chaque personnage possède son antagoniste et le bien triomphe sur le mal. Le trio s’oppose donc, même si le but d’Elijah est loin d’être totalement maléfique, il n’en reste pas moins que Glass est loin d’être aussi bon qu’Incassable.

Le côté thriller est donc mis de côté pour surfer sur la vague des héros / vilains au profit de l’ouverture à un publique plus large.
L’acting des acteurs est loin d’être convaincant, notamment par un scénario pas loin d’être paresseux par moment, avec des longueurs qui n’ont pas lieu d’être et un final loin d’être exaltant. Bref, ce n’est pas ce film qui fera de 2019 une année pharaonique.

Glass clôture une trilogie débutée en fanfare avec Incassable. Ce dernier film loin d’être irréprochable souffre de son récit peu intéressant et surtout banal pour un film à la croisée entre thriller et super-héros. Les fans de Split quant à eux trouveront leur bonheur à n’en pas douter.

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Rami
Rami
Fils caché de Kurosawa et de Robert Downey Jr, il est à la recherche perpétuelle du meilleur film.Vous le trouverez très souvent dans une salle de cinéma, à toute heure, de jour comme de nuit. Attention, ne jamais nourrir après minuit.

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