Neve Campbell revient dans Scream 7. Analyse complète de la première bande-annonce du nouveau cauchemar signé Kevin Williamson.
Une production mouvementée pour un retour aux origines
Paramount Pictures a profité de ce week-end d’Halloween pour dévoiler la première bande-annonce de Scream 7. Ce nouvel opus marque le grand retour de Sidney Prescott, incarnée par Neve Campbell, au centre de l’intrigue. Le film est dirigé par Kevin Williamson, créateur des personnages et scénariste des premier, second et quatrième volets. Il s’agit seulement de sa deuxième réalisation après ‘Mrs. Tingle‘ en 1999.
Le projet n’a pas été de tout repos. À l’origine, Scream 7 devait être mis en scène par Christopher Landon, avec Melissa Barrera et Jenna Ortega dans la peau des sœurs Carpenter, héroïnes des deux derniers chapitres. Mais la production a renvoyé Melissa Barrera après ses prises de position publiques sur la guerre à Gaza, ce qui a entraîné le départ de Jenna Ortega et de Landon, solidaires de l’actrice.
Face à ce chaos, le studio a préféré tout reprendre depuis le début. Le scénario et la réalisation ont été confiés à Kevin Williamson, qui coécrit désormais avec Guy Busick. Cette refonte a aussi permis de rappeler Neve Campbell, écartée du précédent épisode après une proposition salariale jugée insultante. Une décision que l’actrice avait publiquement regrettée, estimant qu’après tout ce qu’elle avait apporté à la franchise, elle méritait un traitement à la hauteur de son héritage.
À la rédaction, nous sommes ravis de revoir le personnage de Sidney Prescott au centre de l’intrigue, après deux films qui, bien qu’efficaces, nous avaient quelque peu perdus, notamment avec l’introduction d’éléments plus « surréalistes » et « surnaturels » comme les hallucinations psychologiques de Sam qui voyait son père Billy Loomis. Mais nous aurions également été curieux de voir son personnage vriller totalement dans un septième opus.
Le cauchemar recommence
Dans Scream 7, un nouveau Ghostface surgit dans la paisible ville où Sidney Prescott a reconstruit sa vie. Ses pires cauchemars refont alors surface. Lorsque sa fille Tatum, interprétée par Isabel May, devient la nouvelle cible du tueur, Sidney n’a d’autre choix que de reprendre le combat.
D’après les informations connues, ce septième chapitre réunira de nombreux visages familiers. Neve Campbell (Sidney Prescott), Courteney Cox (Gale Weathers), Hayden Panettiere (Kirby Reed), Matthew Lillard (Stu Macher), David Arquette (Dewey Riley) et Scott Foley (Roman Bridger) figurent au casting. Mason Gooding (Chad Meeks-Martin) et Jasmin Savoy Brown (Mindy Meeks-Martin), déjà présents dans les deux derniers volets, seront également de retour. Parmi les nouveaux venus, on retrouvera Roger L. Jackson (voix de Ghostface), Isabel May (Tatum Evans, la fille de Sidney), Joel McHale (Mark Evans, le mari de Sidney), Anna Camp, Mark Consuelos, Ethan Embry, Asa Germann, Mckenna Grace, Celeste O’Connor, Sam Rechner, Michelle Randolph et Jimmy Tatro.
La présence de personnages censés être morts dans la chronologie officielle soulève de nombreuses questions. Tout laisse penser que le film pourrait recourir à des flashbacks, ou plus probablement à des technologies numériques comme le deepfake, afin d’expliquer ces retours inattendus. À ce stade, rien n’a été officiellement confirmé, mais ces indices suffisent à nourrir la curiosité des fans.
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Une bande-annonce pleine de clins d’œil
La première bande-annonce, dont plusieurs éléments avaient déjà fuité en ligne, regorge de références à la saga. Elle s’ouvre sur la maison de Stu Macher, l’un des deux tueurs du Scream original de 1996, incarné par Matthew Lillard aux côtés de Skeet Ulrich dans le rôle de Billy Loomis. À la fin du film, Stu était laissé pour mort, mais un scénario abandonné de Scream 3 imaginait qu’il avait survécu et qu’un culte s’était formé autour de lui.
Cette même maison, déjà au cœur du cinquième opus, semble ici transformée en Airbnb truffé d’objets liés aux meurtres originaux, à Ghostface et aux films Stab. On espère toutefois que ces premières images ne constituent pas l’ouverture du film, un moment toujours crucial dans la saga. Chaque introduction a toujours donné le ton de son épisode, comme celle, brillante et méta, de Scream 4, ultime réalisation de Wes Craven, en avance sur son temps.
Les références à Stu Macher abondent. La fille de Sidney, nommée Tatum, rend hommage à la meilleure amie de Sidney, jouée par Rose McGowan dans le film original. Cette dernière était la sœur de Dewey et la petite amie de Stu, ce qui rend ce choix symboliquement fort. Autre clin d’œil, la veste en cuir portée par Tatum est celle que sa mère portait dans Scream 2.
La bande-annonce montre aussi une conversation téléphonique entre Ghostface et Sidney. Le tueur lui lance « Ça me rappelle où nous avons grandi », un écho direct aux évènements de Woodsboro. Et dans la séquence finale, une voix bien connue prononce « Ça va être fun » sans modulateur, révélant la voix réelle de Matthew Lillard.
Tout semble indiquer que Scream 7 prépare le retour tant attendu de Stu Macher, peut-être comme cerveau des évènements des deux derniers films. Mais une révélation aussi évidente paraît suspecte. Scream n’a jamais offert au public ce qu’il voulait. Tromper les attentes fait partie de son ADN, et ce retour pourrait bien n’être qu’un leurre.
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Le tueur qui veut réécrire la légende
L’hypothèse la plus intrigante concerne l’usage du deepfake et de l’intelligence artificielle. Certains fans pensent que le tueur de Scream 7 ne chercherait plus seulement à imiter Ghostface, mais à réécrire la saga Stab, la série de films fictifs inspirée des meurtres de Woodsboro.
Apparue dès Scream 2, la franchise Stab est devenue un miroir parodique de la saga elle-même. Chaque film y rejoue les évènements des précédents, parfois jusqu’à l’absurde, renforçant le caractère méta de Scream et sa réflexion sur la manière dont les drames réels se transforment en spectacle.
Le tueur pourrait vouloir tourner sa propre suite directe au premier Stab, en effaçant tout ce qui s’est passé depuis, comme si seuls les meurtres originaux comptaient. Une approche qui rappelle les réinterprétations récentes du cinéma d’horreur, à l’image de Halloween en 2018 ou dans dans un autre registre Terminator Dark Fate en 2019, toutes deux présentées comme des suites légitimes des œuvres fondatrices.
Dans cette lecture, le tueur utiliserait des outils numériques pour recréer ou ramener des personnages disparus, fabriquant une illusion de continuité et une réalité alternative. Il ne se contenterait plus de tuer, mais chercherait à corriger les « erreurs » de scénario en éliminant les survivants récents pour recomposer sa propre version du mythe.
Ainsi, dans cette réécriture, Stu Macher aurait survécu, Dewey ne serait jamais mort et Roman Bridger redeviendrait une figure centrale. Scream 7 ne serait plus une simple suite, mais une réécriture partielle de la légende, conçue pour répondre à la fois à la nostalgie et aux frustrations des fans. Tout cela vu à travers le regard du tueur, bien sûr.
Si cette approche se confirmait, il s’agirait d’une réflexion sur la mémoire des sagas et sur la manière dont la fiction se réécrit sans cesse pour satisfaire ou défier les attentes du public. Le tueur ne serait plus seulement une menace physique, mais une incarnation de la volonté de contrôler la narration elle-même. Créer un nouveau chapitre ne suffirait plus. Il faudrait désormais réécrire ceux qui dérangent.
Scream 7 est prévu pour le 25 février 2026 dans nos salles.
