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Robocop : Tout savoir sur l’histoire de Robocop 2 : The Corporate Wars, la suite originale qui n’a jamais vu le jour

Robocop 2 : The Corporate Wars est le titre d’un scénario inédit, écrit par les créateurs du premier film, qui aurait pu donner une suite très différente à Robocop.

Robocop est l’un des films cultes des années 80, mêlant action, science-fiction et satire sociale. Réalisé par Paul Verhoeven en 1987, il met en scène Alex Murphy (Peter Weller), un policier de Detroit qui meurt en service et ressuscite sous la forme d’un cyborg par la multinationale Omni Consumer Products (OCP). Robocop doit alors faire face à la criminalité, à la corruption et à sa propre humanité.

Le succès du film a engendré deux suites, Robocop 2 (1990) et Robocop 3 (1993), ainsi qu’un remake en 2014. Mais saviez-vous qu’il existe un scénario inédit, écrit par les scénaristes du premier film, Edward Neumeier et Michael Miner, qui aurait pu offrir une suite ambitieuse et originale à Robocop ?

Un scénario futuriste et satirique

Dans Robocop 2 : The Corporate Wars, le cyborg policier, tentant d’arrêter un vol de banque, est explosé par un voleur. Il se réveille 25 ans après dans un nouvel État américain appelé AmeriPlex, composé de ‘plexes’ de classe supérieure construits à partir d’anciennes villes (NewYorkPlex, RioPlex, DelhiPlex) et de nombreux autres bidonvilles dont les habitants s’appellent OutPlexers. Deux hommes de main d’un « super-entrepreneur » nommé Ted Flicker le réaniment dans un bâtiment abandonné de la défunte OCP. Flicker prévoit de faire du gouvernement national une société privée dont il est propriétaire. Le nouveau système de Robocop est également le système informatique central d’AmeriPlex, NeuroBrain.

L’histoire suit de nombreuses intrigues secondaires, telles que le plan de domination de Flicker, un narcotique répandant la violence appelé Smudge, le commandant de la sécurité de la grille interne essayant de commettre un génocide contre les OutPlexers, et le code de Robocop joué par un scientifique américain et un hacker chinois. Le scénario développe les aspects consuméristes du premier film : les habitants des plexes des villes de luxe mangent dans des LeisureGold où des droïdes de service les servent et font l’amour avec des SexBots dans diverses maisons closes, tandis que le paysage médiatique de l’environnement est rempli de « NewsBlips », de publicités pour des drogues qui améliorent l’humeur, et de MoonDog, un rappeur venu du cyber-espace, qui change l’opinion publique.

Le scénario présente une vision dystopique et satirique de l’avenir, où le consumérisme, la technologie et la corruption ont pris le dessus sur la société. Il met en scène un Robocop confronté à un monde radicalement différent du sien, où il doit retrouver son rôle et sa place.

Un scénario avorté pour plusieurs raisons

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Neumeier et Miner ont commencé à rédiger cette suite en septembre 1987, à la demande pressante d’Orion qui a imposé une date limite au 31 décembre 1987. Ils ont précipité le scénario car ils écrivaient également en même temps pour un autre projet d’Orion, Company Man, un film sur l’implication de la Central Intelligence Agency dans les Contras, qui devait être réalisé par Oliver Stone, interprété par Paul Newman, et sorti avant les prochaines élections américaines.

Le 7 mars 1988, une grève de cinq mois de la Writers Guild of America débute et sa durée entraîne le renvoi de Neumeier et Miner du projet pour rupture de contrat. En outre, les scénaristes et Orion peinent à se mettre d’accord sur une histoire, le studio étant rebuté par les parties grinçantes du projet de Neumeier et Miner. Stone arrête également Company Man pour travailler sur Talk Radio (1988), Neumeier et Miner n’étant alors plus impliqués chez Orion.

Le scénario de The Corporate Wars n’a donc jamais été produit, et a été remplacé par un scénario de Frank Miller et Walon Green pour le film Robocop 2. Une suite réalisée par Irvin Kershner, qui n’est pas à la hauteur de l’original de Verhoeven, mais pas moins intéressante.

Un scénario repris en partie pour la télévision et le cinéma

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Le double épisode pilote « The Future of Law Enforcement » (L’Ultime Vengeance) de la série télévisée Robocop, diffusée en 1994, a adapté en partie le scénario de The Corporate Wars. La série reprend certains éléments du scénario, comme le personnage de Diana Powers (Andrea Roth), un hologramme contrôlant tout Delta City. La série se veut plus familiale que le film, et ignore les événements des suites cinématographiques.

Le scénario de The Corporate Wars devait être également la base du film avorté RoboCop Returns de Neill Blomkamp. Le film devait être une suite directe de l’opus original, ignorant les autres suites et le remake.

Robocop 2 : The Corporate Wars aurait pu offrir une suite ambitieuse et originale à Robocop.

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Thomas
Thomas
Rédacteur en chef et chroniqueur anti-protocolaire. Enfant des années 80's / 90’s biberonné à la Pop Culture.

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