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Mémoires d’un Junkie Dl’a Zik #19

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Joy Division

C’est « le groupe légendaire mais méconnu » typique.

En avance sur son temps, le son qui s’en dégage préfigure une grande partie de la musique des années ’80, malgré la brièveté de son parcours, de 1976 à 1980. Formé en pleine période punk en Angleterre, ce groupe s’en démarque par un son froid, lugubre, solennel, même si le sentiment d’urgence qui anime également le rock à ce moment-là se remarque. Leur nature provocatrice se refléte dans leur nom : les « Joy Division » étant les quartiers spécifiques dans les camps de concentration où était détenues des femmes qui n’était que des jouets sexuels aux yeux des nazis.

C’est le prototype même de la cold wave et du rock industriel qui émerge, avec des années d’avance. Inspiré tout autant par Velvet Underground, David Bowie, les Sex Pistols. Ces musiciens de Manchester n’ont jamais réellement connu le succès mais ils ont su devenir une référence et une source d’inspiration avec les années.

A ajouter à çà, le chanteur écorché vif Ian Curtis, qui se suicide à seulement 23 ans, alors qu’une prometteuse tournée aux USA se profilait. Cet espèce de mutant aux yeux délavés et dévoreur de livres hantait déjà les salles de concert avec son épouse, sa veste kaki barrée d’un « HATE » dans le dos, quand les autres, enthousiasmé par la puissance des Sex Pistols, lui proposent de devenir le chanteur de leur nouveau groupe.

Il en deviendra rapidement l’âme. Détonnant sur scène avec ses mouvements déstructurés et saccadés dû à ses crises d’épilepsie, il donnait un étrange rythme aux prestations du groupe avec sa voix si particulière. A sa mort, les autres membres ont reformé un groupe nommé New Order, mais il manquera le principal.

Le rock haranguait les foules, s’amusait à les choquer, les interpeller…. avec Joy Division, on passe à quelque chose de véritablement nouveau, une rage non exprimée, de la frustration, de la mélancolie, une musique qui semble, après l’explosion punk, nous dire que tout ça n’est que spectacle. Pas de frime, pas de look, rien de frivole. Seul l’esthétique minimaliste compte. On n’y vient pas pour se divertir, s’amuser, danser. Si le rock est le reflet de la jeunesse, alors Joy Divison en est une partie sombre, la phase où l’on ne joue plus, où cela devient subitement sérieux.

Je vous conseille le biopic sur la vie et la mort de Ian Curtis, Control, sorti en 2007

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