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Jessica Jones, un petit chef d’œuvre de Marvel

Avant la série The Defenders, disponible depuis ce vendredi 18 aout 2017, retour sur la série Marvel de Netflix la plus ambitieuse des quatre supers héros du couple Netflix-Marvel, parlons de la série qui a le plus mis à mal un super héros après Wolverine au cinéma, concentrons nous sur Jessica Jones.

Synopsis : La super-héroïne Jessica Jones s’est reconvertie en détective privé. Hantée un événement traumatisant de son passé, elle se cache à New York et se contente de sordides affaires adultère. Une nouvelle enquête va faire resurgir de vieux démons…

Une héroïne pas comme les autres

Jessica Jones et son histoire, c’est comme un dessin, on commence par faire un croquis de la situation, on installe une ambiance noir sans que la couleur soit altérée, au niveau image il y a plus de contraste entre le clair et l’obscur pour mettre en valeur les personnages, ces scènes de nuit sont sublimés par des points de couleur allant de l’orange, du bleu jusqu’à la fameuse couleur violette. C’est une sorte de tableau dans lequel évolue cette héroïne traumatisée par un des « vilains » les plus dangereux du monde Marvelien : Killgrave, qui a la capacité grâce à sa parole de faire obéir n’importe qui malgré ses demandes les plus folles et les plus dangereuses.

Jessica Jones a été « capturée » par cet homme, devenue sa chose, elle a réussi à s’échapper de son contrôle mais reste profondément marquée par cette expérience. Devenue solitaire, elle est hantée par son ancien tortionnaire et ce malgré un caractère bien trempée. Jessica se fiche des autres, elle peut être insultante à la limite du mépris, a un fort penchant pour l’alcool et aime mentir pour menacer les gens afin d’arriver à ses fins. De part son passé, elle refuse de s’attacher aux autres et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Malgré la peur d’affronter de nouveau son bourreau, Jessica aura l’intention de mettre définitivement hors d’état de nuire Killgrave.

Cette série se présentant comme un thriller policier devient un véritable drame psychologique. Rarement on a vu une super héroïne tomber aussi bas, pas sûr non plus d’avoir vu une telle déchéance chez un super héros, la seule référence étant le The Dark Knight Rises de Nolan.

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Des situations impossibles, un méchant incroyable

L’intérêt de la série c’est bien entendu son vilain, Jessica Jones en a un qui n’est pas qu’à sa hauteur, il l’a dépasse, il a plusieurs coup d’avance contre sa proie, il pousse notre héroïne à se dépasser et à tirer le meilleur d’elle même pour à la fois protéger les gens et se protéger elle même. C’est un véritable jeu entre le chat et la souris rendant l’intrigue des plus palpitantes.

Encore une fois le choix des différents acteurs rentrant dans la vie de la détective qu’ils soient manipulés ou pas, ont été des plus audacieux. Entre les voisins de pallier de l’immeuble où se trouve le bureau de Jessica jusqu’aux victimes de Killgrave, c’est un véritable régale de voir une très riche galerie de personnages. Mention spéciale pour les acteurs manipulés par le méchant, de la petite fille de 8 ans et demie jusqu’au pauvres parents victime de leur propre fille, leurs jeux est convainquant, l’effet pourtant simple marche et saisi d’effroi le spectateur. Jessica Jones repose sur peu d’effets visuels, laissant place à la narration et à cette force du jeu d’acteurs. C’est avec un plaisir coupable que le spectateur voit les différents protagonistes de l’histoire se faire manipuler par un pouvoir qui les dépasse.

Campé par David Tennant, Killgrave est l’un des méchants les plus fascinants qu’il ait été donné de voir. Le pouvoir de ce personnage est puissant mais incontrôlable même pour lui, il est enfermé dans une sorte d’enfer où il est coupé de la réalité, impossible d’avoir une vraie relation d’amitié, d’amour ou de haine avec les gens, il se révèle être un homme perdu et seul et du coup… humain dans son inhumanité.
Les deux épisodes de confrontation entre lui et Jessica et sont les plus réussis de cette saison 1, on en vient à apprécier Killgrave, à voir des opportunités de le faire même basculer du côté du bien. On en vient ensuite à détester Jessica de ne pas profiter de cette possibilités d’obtenir à ce charismatique personnage une forme de rédemption. Un tel tour de force mérite des applaudissements, même Wilson Fisk n’a pas donné ces mêmes sensations.

La bonne idée : la présence de Luke Cage

Le petit plus qui fait que la série est complètement différente de Daredevil, de Luke Cage et d’Iron Fist, vient du fait que les méchants sont seulement au nombre d’un personnage manipulant des innocents. Mieux, il y a une victime dans le lot, c’est Lucas Cage dont le destin est avec Jessica Jones liés par des intrigues qu’on retrouve dans la saison 1 de la mascotte d’Harlem. La présence de ce dernier conduit fatalement à sa manipulation par Killgrave. Pour les fans la présence en guest star d’un autre super-héros et des plus intéressante et a conduit à la naissance même d’un danger pour notre détective privée, obligée d’atteindre ses limites pour survivre face à cet homme indestructible. Avec le temps on se rend compte que Jessica Jones et la seule série qui a introduit un second personnage super héroïque dans son intrigue. L’expérience ne sera malheureusement pas renouvelée par la suite dans les autres cas, on sent du coup les autres personnages bien isolés même Luke Cage qui n’a pas eu de nouvelles interactions dans sa série avec Jessica Jones ou alors Daredevil vers la fin de la saison. Citons aussi Iron Fist, cette dernière série lié à une organisation présente dans la série Daredevil avec en plus un personnage récurrent, qui avait la possibilité d’appeler à l’aide pour aider le héros aux pouvoirs de dragon, s’est bien gardé d’appeler Daredevil à la rescousse ou même, et c’est pire, de citer son existence quitte à trouver une justification pour ne pas que l’homme rouge intervienne histoire de ne pas voler la vedette

Conclusion

La perfection n’existe pas mais c’est ce qui s’en rapproche le plus, voir même ce qui se définit en série chez Marvel, une « perfection » qui a un nom Jessica Jones. Le scénario est parfait, la montée en puissance est réussie et le final bien que peu spectaculaire en action est à couper le souffle grâce à l’effet dramatique de la scène et à sa conclusion peu habituel dans une série de super héros américaine. Ajoutons évidement à cela des acteurs convainquant et des scènes magistrales d’actions de bravoure ou de suspense. Il n’y a rien à redire face à l’une des meilleurs œuvres réalisées ces quelques années pat le couple Netflix-Marvel, Jessica Jones saison 1 dépasse pour l’instant en qualité d’écriture Daredevil, Luke Cage et Iron Fist tellement l’ambiance, l’histoire et l’esthétique sont maîtrisés du premier jusqu’au dernier épisode.

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Anastasia
Anastasia
Rêveuse éternelle, la tête dans les nuages qui revient sur terre par l'invocation de films, séries, musiques, spectacles et actualités. Je suis une passeuse d'information option couteau suisse.

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