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James Gunn clarifie enfin le canon du DCU avec la saison 2 de Peacemaker

James Gunn clarifie enfin le canon du DCU avec Peacemaker saison 2, entre continuité héritée du DCEU et nouvelle timeline pour le DCU.

Le premier épisode de la saison 2 de Peacemaker, disponible depuis aujourd’hui, apporte enfin une réponse à une question qui taraudait les fans depuis plusieurs mois : quel est exactement le canon du nouveau DCU mis en place par James Gunn ? Loin d’un simple prolongement, l’épisode pose les fondations d’un univers hybride, oscillant entre continuité héritée du DCEU et réécriture à la manière des grands arcs de comics.

Le souvenir des caméos de la saison 1

Dans la mémoire des spectateurs, la première saison s’était achevée sur un moment surprenant. Après le combat final, Peacemaker croisait la route de la Justice League. Aquaman, incarné par Jason Momoa, et The Flash, joué par Ezra Miller, apparaissaient à l’écran, accompagnés de silhouettes représentant Wonder Woman et Superman, reconnaissables aux traits de Gal Gadot et Henry Cavill sans toutefois être incarnés par eux.

James Gunn avait confié à Variety que l’idée de ce caméo avait été décidée avant même le tournage. Loin d’être vexé par la blague récurrente autour des poissons, Jason Momoa s’était amusé de la situation. Ezra Miller, grand admirateur du travail du réalisateur, avait lui aussi accepté de tourner cette courte séquence, captée de manière inhabituelle par l’équipe de Marvel Studios sur le plateau des Gardiens de la Galaxie Vol. 3. Quant à l’absence remarquée de Batman et de Cyborg, James Gunn s’était montré mystérieux, laissant entendre que des raisons liées à l’avenir de la franchise expliquaient cette omission.

Une nouvelle timeline pour le DCU

La saison 2 bouleverse ces bases en expliquant la nouvelle timeline, où les grands événements passés se sont déroulés presque de la même manière, mais avec certaines divergences cruciales. Tous les événements de la première saison de Peacemaker restent canoniques, mais une différence majeure change le visage du monde : la Justice League n’a jamais existé.

À sa place, l’équipe baptisée la Justice Gang, introduite dans le premier film du DCU Superman (2025), occupe le devant de la scène, réunissant notamment Green Lantern et Hawkgirl aux côtés de Superman et Supergirl. C’est par une série de flashbacks que cette réorganisation du canon est expliquée, James Gunn assume une logique purement issue des comics, où chaque redémarrage de timeline conserve certains points de continuité tout en en effaçant d’autres.

Des personnages inédits au cœur de l’épisode

Le premier épisode ne se contente pas d’éclaircir le canon. Il multiplie les nouvelles introductions. Le public découvre ainsi White Rabbit, incarnée par Brey Noelle, criminelle originaire de Gotham City dotée du pouvoir de se dupliquer. Maxwell Lord fait également son apparition, présenté comme le mécène de la Justice Gang à travers son entreprise Lordtech.

La menace de Lex Luthor plane à distance, mentionnée par une agente d’ARGUS évoquant ‘l’incident Luthor’ qui aurait provoqué une faille dimensionnelle à Metropolis dans Superman. Le journaliste Cléavis Thornwaite, déjà aperçu dans Superman, revient comme figure médiatique récurrente, tandis que les informations télévisées rappellent les évasions de métahumains à Belle Reeve et Arkham, un élément qui fait écho au développement parallèle de Creature Commandos, la première production du DCU.

Le monde alternatif, miroir idéalisé de Peacemaker

La révélation de cet épisode réside dans l’exploration d’un monde alternatif, miroir idéalisé de la vie de Peacemaker. Dans cette réalité, son frère, qu’il avait accidentellement tué enfant, est toujours en vie. Son père, autrefois figure violente et raciste, apparaît transformé en super-héros bienveillant. Tous trois forment une équipe baptisée The Top Trio, déjà créditée de victoires contre des ennemis iconiques comme le Rainbow Creature, adversaire multicolore de Batman capable de générer divers pouvoirs élémentaires, ou encore Ultra-Humanite, l’un des premiers super-vilains de Superman.

La présence du journal Evergreen Sentinel ancre encore davantage cet univers parallèle dans l’histoire mythologique de DC, Evergreen étant longtemps associée au Green Lantern Hal Jordan.

Entre continuité et confusion

Ce choix narratif montre la volonté de James Gunn de préserver ses personnages et leurs trajectoires tout en ouvrant un nouveau champ narratif. The Suicide Squad et la première saison de Peacemaker appartiennent indéniablement au DCEU hérité de Zack Snyder, mais dans le DCU qu’il construit désormais, ces événements se sont produits de manière légèrement différente.

Cette hybridation permet de justifier la transition, mais elle risque aussi de semer la confusion auprès du grand public, peu familier des logiques de réécriture temporelle propres aux comics. James Gunn parie sur la souplesse narrative pour poser les bases de son nouvel univers, mais il s’expose au reproche de complexifier un ensemble que les spectateurs occasionnels peinent déjà à suivre.

Un pari à confirmer

Avec cette saison 2, James Gunn établit donc les premières pierres d’un canon volontairement flexible. La démarche constitue un pari risqué. Les prochains projets du DCU devront désormais confirmer que cette nouvelle continuité, aussi labyrinthique soit-elle, peut séduire autant les passionnés que les spectateurs occasionnels, et devenir la colonne vertébrale d’un univers cinématographique cohérent.

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Thomas
Thomas
Rédacteur en chef et chroniqueur anti-protocolaire. Enfant des années 80's / 90’s biberonné à la Pop Culture. Ancien administrateur et rédacteur des sites et forums francophones dédiés à l'univers de Metal Gear.

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