Toutes les explications sur la scène post-crédits de Ça : Bienvenue à Derry et son lien direct avec Pennywise et Beverly, avant les films.
ATTENTION SPOILER
De quoi parle Ça : Bienvenue à Derry ?
Ça : Bienvenue à Derry est une série préquelle des films Ça (2017) et Ça : Chapitre 2 (2019), tous trois adaptés du Ça de Stephen King paru en 1986. La première saison se déroule dans les années 1960, et plonge le spectateur dans une ville rongée par une peur cyclique, bien avant l’arrivée du Club des Ratés.
Au début des années 1960, dans la petite ville de Derry dans le Maine, quatre enfants vivant près de la base de l’armée de l’air américaine s’interrogent sur d’étranges phénomènes liés à un bunker secret dédié à de mystérieux « projets spéciaux ». Lorsque l’un de leurs amis disparaît sans laisser de traces, ils décident de mener leur propre enquête, ignorant encore qu’ils s’apprêtent à réveiller une horreur ancienne.
Que se passe-t-il dans la première saison ?
Les premiers épisodes installent une atmosphère de terreur insidieuse où visions, hallucinations et violences raciales se mêlent. La disparition de Matty Clements (Miles Ekhardt) devient le point de départ d’une spirale d’événements sanglants impliquant Lillian ‘Lilly’ Bainbridge (Clara Stack), Veronica ‘Ronnie’ Grogan (Amanda Christine) et leurs amis, confrontés à des apparitions d’enfants morts et à une entité capable d’adopter la forme de leurs pires peurs. Tandis que Lilly tente de surmonter la mort de son père, Ronnie fait face au soupçon qui pèse sur Hank Grogan (Stephen Rider), son propre père. En parallèle, le major Leroy Hanlon (Jovan Adepo) découvre que l’armée de l’air américaine, sous les ordres du général Francis Shaw (James Remar), cherche à mettre la main sur une force enfouie sous Derry, décrite comme une véritable « arme » capable de susciter une peur absolue. Les révélations sur l’histoire ancienne de la créature, jadis emprisonnée par les peuples autochtones, confirment que le mal se réveille cycliquement tous les 27 ans, annonçant inévitablement une nouvelle tragédie pour la ville.
Dans la seconde moitié de la saison, les tensions culminent. Pennywise (Bill Skarsgård) révèle progressivement sa véritable nature, manipulant aussi bien les vivants que les morts, jusqu’au massacre du Black Spot qui marque durablement les survivants. Tandis que l’armée tente de contrôler la créature grâce aux piliers censés la contenir, les enfants – rejoints par Will Hanlon (Blake Cameron James) et Rich Santos (Arian S. Cartaya) – comprennent que seule une union face à la peur peut réellement l’arrêter. Aidés par Dick Hallorann (Chris Chalk) et freinés par la corruption du chef de la police Clint Bowers (Peter Outerbridge), ils affrontent un mal qui dépasse l’entendement humain. Le final voit Pennywise brièvement vaincu et replongé dans l’hibernation, au prix de lourds sacrifices. L’épilogue, situé 26 ans plus tard, relie directement la série aux événements de Ça, en introduisant Elfrida Marsh et sa fille Beverly Marsh (Sophia Lillis), scellant ainsi le destin cyclique et maudit de Derry.
La scène post-crédits expliquée
La scène post-crédits de Ça : Bienvenue à Derry sert de passerelle directe entre la série et les films Ça. Elle se déroule en 1988, juste avant les événements du premier long métrage, et montre Ingrid Kersh (Madeleine Stowe) devenue une vieille femme, assistant au drame qui pousse Beverly Marsh à partir à la poursuite de Pennywise. Cette séquence établit clairement qu’Ingrid est la même Mrs. Kersh que l’entité utilise plus tard pour hanter Beverly adulte dans Ça : Chapitre 2. Pour l’occasion, Sophia Lillis et Joan Gregson reprennent respectivement leurs rôles de la jeune Beverly Marsh et d’Ingrid Kersh âgée, ancrant définitivement la série dans la continuité cinématographique.
Interrogé par Variety, le showrunner Andy Muschietti a révélé que cette scène n’était pas prévue dès le départ : « Non, nous n’y avons pas pensé avant d’être en plein dans les reshoots et les prises complémentaires, juste avant le montage. » Il explique avoir ressenti le besoin d’un lien visuel fort avec les films : « J’avais une idée générale de ce à quoi la série allait ressembler, mais je voulais malgré tout une connexion visuelle avec les personnages des films. J’avais imaginé un épilogue en quatre scènes, mais c’était un peu trop ambitieux, alors nous l’avons condensé en une seule scène avec un seul membre du Club des Ratés. » Concernant Ingrid et Beverly, il précise : « Nous voulions montrer que ces personnages s’étaient déjà rencontrés, donc dans ce saut dans le temps, Kersh est toujours internée à Juniper Hill, le même endroit où la mère de Beverly a été enfermée. C’était le lien parfait. »
De son côté, le co-créateur Jason Fuchs souligne l’impact narratif de cette révélation sur les films : « Ce que j’adore dans cette scène, c’est qu’elle change votre compréhension de la rencontre de Beverly avec la manifestation de Mrs. Kersh dans Ça : Chapitre 2. » Il poursuit en revenant sur sa propre interprétation passée : « J’avais imaginé que Ça prenait l’apparence de la fille de Pennywise afin d’exploiter la relation traumatique de Beverly avec son père. À l’époque, il ne m’était pas venu à l’esprit que Beverly Marsh avait pu rencontrer la véritable Mrs. Kersh. » Désormais, conclut-il, « on peut revoir cette scène et réaliser que Ça manigançait quelque chose de bien plus précis », donnant à la scène culte du film une résonance totalement nouvelle.





