Dans cette interview, Profiler, espoir du nu metal en Europe, revient sur ses influences, son écriture et son avenir.
Depuis ses débuts, Profiler s’impose comme l’un des représentants les plus prometteurs de la nouvelle génération nu-metal en Europe. Originaire de Bristol, le trio est composé de Mike Evans (chant et guitare), Joe Johnson (basse) et Oscar Hocking (batterie). Ensemble, ils façonnent un son hybride, à la croisée du nu-metal, du metalcore et du rock alternatif, où s’entremêlent riffs massifs, rythmiques lourdes, passages rappés et refrains mélodiques accrocheurs. Une formule à la fois moderne et empreinte de l’héritage des grands noms du genre.
Après un premier EP éponyme paru en 2022, le groupe franchit un nouveau cap avec A Digital Nowhere, son premier album sorti en 2024 sur SharpTone Records. Un disque qui assoit leur identité musicale et confirme leur place montante sur la scène alternative européenne. Profiler y explore des thématiques introspectives, mêlant réflexion sur la technologie, la spiritualité et les rapports humains.
Aujourd’hui, le groupe revient avec Waste, un nouveau single qui poursuit cette quête personnelle et artistique, abordant avec lucidité les questions de manipulation et d’estime de soi. À l’occasion de cette nouvelle étape, nous avons rencontré le groupe pour évoquer son parcours, ses influences variées, la fin de son aventure chez SharpTone, et lever le voile sur le prochain album actuellement en préparation.
Pour commencer, comment décririez-vous Profiler à quelqu’un qui n’a jamais entendu votre musique ?
Profiler : Nous décririons Profiler comme du nu metal moderne, à la fois nostalgique et frais.
Waste sort quelques mois après A Digital Nowhere. Qu’est-ce qui vous a poussé à sortir un nouveau single si tôt ?
Profiler : Malheureusement, nous nous sommes séparés de SharpTone Records et nous voulions sortir de la nouvelle musique sans perdre de temps.
Le morceau traite de la manipulation et de l’estime de soi. Est-ce un thème personnel pour vous ? Comment s’est déroulé le travail en studio ?
Profiler : J’ai eu des expériences relationnelles qui ont inspiré le contenu des paroles de « Waste », qui a été écrit sur une période de temps avant d’être enregistré en studio. Ce n’est pas du tout méchant, c’est juste une expérience de vie.
Votre son mélange plusieurs genres sans s’en tenir à une formule stricte. Comment abordez-vous cette liberté dans l’écriture et la production ?
Profiler : Nous écrivons simplement la musique que nous voulons écrire. Nous sommes inspirés par de nombreux genres et nous ne voyons pas pourquoi nous ne pourrions pas mélanger nos inspirations musicales.
Vous avez tourné avec des groupes comme Vended, Memphis May Fire et Monuments. Comment ces expériences ont-elles influencé votre façon de jouer sur scène ?
Profiler : C’est sûr que nous avons appris et grandi en jouant avec des groupes qui sont plus avancés que nous. Nous commençons vraiment à devenir très professionnels à notre manière.
Vos paroles parlent souvent d’introspection, de spiritualité et de technologie. D’où viennent ces thèmes : lectures, expériences personnelles, observations ?
Profiler : Ils proviennent d’une expérience personnelle et d’une connexion avec des maîtres spirituels qui ont des enseignements étonnants avec lesquels je veux que plus de gens soient en phase.
Comment fonctionne votre processus créatif dans le studio aujourd’hui ? Est-il toujours aussi instinctif qu’au début du projet ?
Profiler : Notre processus s’est définitivement développé. C’est souvent Mike qui commence à écrire, mais au fil du temps, Joe a également commencé à écrire, et la collaboration s’est intensifiée.
On vous associe souvent à l’étiquette nu-metal, mais votre son semble aller au-delà. Vous reconnaissez-vous toujours dans ce terme ?
Profiler : Nous nous rattachons à ce terme, c’est certain, mais nous voulons aussi sonner comme nous. Avec le temps, nous pensons qu’il y aura un son Profiler.
Vous travaillez actuellement sur votre prochain album. Que pouvez-vous nous dire – ou ne pas nous dire – sur la direction qu’il prendra ?
Profiler : Nous pouvons dire que c’est la meilleure musique que nous ayons faite jusqu’à présent, avec la meilleure production, et que nous sommes très confiants dans le son que nous créons.
Enfin, si quelqu’un ne pouvait entendre qu’une seule chanson de Profiler pour comprendre ce que vous êtes, laquelle choisiriez-vous, et pourquoi ?
Profiler : « All in forever » parce qu’elle donne une idée de ce qu’est le groupe.
Propos recueillis par Thomas O. pour Eklecty-City.fr, qui remercie Profiler de s’être prêté au jeu d’une interview.
