AccueilCinémaDossier : L’industrie Hollywoodienne ne manquerait-elle pas réellement d’’inspiration ?

Dossier : L’industrie Hollywoodienne ne manquerait-elle pas réellement d’’inspiration ?

Aujourd’hui, un constat s’impose sur le cinéma en Outre-Atlantique où remake et reboot font partie du quotidien. Tout fan de cinéma qui se respecte s’est à un moment plaint de ce phénomène qui s’est imposé sur nos écrans depuis le début des années 2000, «Faire du neuf avec du vieux». En 2011, un film sur deux est un remake, un reboot, une suite… il est donc légitime pour tout cinéphile de se questionner : L’industrie Hollywoodienne ne manquerait-elle pas réellement d’’inspiration ?

Il y a tant à dire sur le sujet, que pour essayer d’y répondre nous dirigerons notre analyse sur deux périodes clés du cinéma américain. Nous nous intéresserons tout d’abord aux années 70, 80 et 90 définies comme «Les Trentes Glorieuses du Cinéma» là où tout a été créé et où les studios n’hésitaient pas à prendre quelques risques. Une période également marquée par son lot de remakes et de suites. Puis nous verrons comment ce phénomène est devenu partie intégrante du paysage cinématographique dans les années 2000, alors qu’il est tant décrié. Nous citerons plusieurs productions pour renforcer notre raisonnement en évitant de rentrer dans une liste indigeste de films.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, quelques définitions :

Prequel, interquel, sequel, reboot, remake tous ces mots font partie de notre quotidien mais beaucoup d’entre nous ignorent leur signification exacte. En anglais, plusieurs mots-valises avec des préfixes d’ordre permettent d’indiquer dans le même mot la position de l’œuvre dans la chronologie de fiction par rapport à l’œuvre original. Nous qualifions donc des films sortie après l’original de :

Prequel : L’histoire se situe avant le film original à l’instar de Ring 0 par rapport à Ring

Interquel : L’histoire trouve sa place entre deux œuvres déjà existantes comme Shrek 3D entre le premier Shrek et Shrek 2.

Sequel : Il s’agit d’une suite directe comme Terminator 2 pour Terminator.

Là où cela se complique c’est avec le «remake» et le «reboot».

Le premier consiste à refaire quelque chose qui a déjà été fait auparavant et de l’actualiser aux codes actuels. Citons le film «Le Jour où la Terre s’arrêta», dans l’original de 1951, Klaatu, un extraterrestre, vient avertir les humains des dangers de la bombe atomique. Dans la version de 2008 avec Keanu Reeves, Klaatu vient alerter le monde sur ses mauvaises pratiques vis-à-vis de l’environnement.

Le reboot est également un remake sauf qu’il englobe plusieurs films. Il s’agit de recommencer à zéro une franchise entière, une mode qui s’applique actuellement aux films de super-héros.

Après une crise durant les années 60 (l’avènement de la télévision, faible prise de risque des studios), aux Etats-Unis naît le nouvel Hollywood, le cinéma n’est plus une affaire «artisanale», il s’intellectualise avec l’arrivée des nouveaux talents, qui sont pour la plupart d’anciens universitaires : Francis Ford Coppola, Martin Scorsesse, Brian De Palma, George Lucas, John Carpenter, James Cameron, Robert Zemeckis, Steven Spielberg… deviennent les nouveaux noms d’Hollywood avec des monuments du septième art comme Taxi Driver, Les Dents de la Mer ou Le Parrain. D’autres grands noms comme Alfred Hitchcock et Stanley Kubrick sont encore en activité, leurs œuvres sont pour la plupart des classiques de l’histoire du cinéma. La sortie de la crise est aussi marquée dès 1970 par la couleur qui représente 99% des productions, alors qu’en 1960, le cinéma couleur ne représentait que 9%.

Des années 70 à la fin des années 90, le cinéma américain a connu ses plus grands succès. De nouveaux genres cinématographies sont apparus, comme le Buddy Movie (L’Arme Fatale, Tango & Cash), ainsi que les premiers grands blockbusters, des classiques de science-fiction Terminator, Alien, Retour vers le Futur… des films qui encore aujourd’hui marquent les nouvelles générations.

Durant cette période, bien que les studios laissent les réalisateurs mettre en scène des projets originaux, elle est également marquée par un nombre incalculable de suites, de remakes et de relectures d’œuvres déjà existantes. Il y a des histoires et des mythes universels qui par leur universalité poussent au remake. Chaque époque à sa propre mentalité, sa propre vison des choses, il est intéressant de voir cela à l’écran. Prenons le classique de Brian De Palma, Scarface avec en tête d’affiche Al Pacino.Datant de 1983, le film de De Palma est en réalité un remake du film éponyme de Howard Hawk sorti en 1932, avec Paul Muni dans la peau de Tony Camonte immigré Italien arrivé à Chicago. Brian de Palma propose à l’époque une version moderne du célèbre gangster, qui devient Tony Montana un immigré cubain arrivé en Floride. Le film surpasse l’original et est aujourd’hui un classique du cinéma.

Les années 80-90 sont également marquées par une véritable avalanche de remakes américains de films français et étrangers, parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. Les plus célèbres pour ne citer qu’eux, Godzilla (1998) remake du célèbre lézard japonais ; True Lies (1994) réalisé par James Cameron avec Arnold Schwarzenegger est une adaptation américaine du film français La Totale ! (1991) de Claude Zidi. Nous avons également L’Armée de Douze Singes de Terry Gilliam avec Bruce Willis et Brad Pitt, qui est à l’origine un court-métrage français de 1962 La Jetée.

En 1991 le réalisateur Jonathan Demme adapte le second tome de la tétralogie écrite par Thomas Harris, Le Silence des Agneaux,  et popularise avec l’acteur Anthony Hopkins le célèbre personnage d’Hannibal Lecter, brillant psychiatre cannibale. Il s’agit en réalité du deuxième long métrage mettant en scène le docteur Lecter, le réalisateur Michael Mann (habitué au polar, nous lui devons le cultissime Heat (1995) ou la rencontre de deux monstres sacrés du cinéma Robert De Niro et Al Pacino) avait porté à l’écran la première aventure du célèbre serial killer avec le film Le Sixième Sens, Brian Cox interprète le rôle titre et William L. Petersen (Gil Grissom dans la série Les Experts) sera l’agent fédéral William Graham. Anthony Hopkins reprendra deux fois son rôle pour Hannibal (2001) et Dragon Rouge (2002) qui se veut être un prequel au film Le Silence des Agneaux donc remake du film Le Sixième Sens. En 2006 Thomas Harris publie Hannibal Lecter : Les Origines du Mal, comme son nom l’indique il s’agit d’un prequel à Dragon Rouge, revenant sur la jeunesse d’Hannibal Lecter.
Le roman sera adapté un an plus tard au cinéma avec dans le rôle titre l’acteur français Gaspard Ulliel. Un personnage que l’on retrouvera prochainement à la télévision, puisque NBC et Gaumont International Television développent actuellement une série qui se concentrera sur les jeunes années du tueur cannibale et de sa confrontation avec l’agent du FBI, Will Graham. La série se placerait donc entre Hannibal Lecter : Les Origines du Mal et Dragon Rouge.
Pour anecdote, pour écrire son roman, Thomas Harris s’inspire de trois tueurs en série : Ted Bundy, Gary Heidnick et Ed Gein, le dernier inspire le personnage de Norman Bates dans Psychose (1960) un classique signé Alfred Hitchcock. Notons que Psychose connait une suite 22 ans après sa sortie, réalisée sous la houlette de Richard Franklin, quatre ans après Universal Pictures lance Psychose III, puis en 1990 un prequel intitulé Psychose IV sera diffusé sous la forme d’un téléfilm. Enfin en 1998, le classique d’Alfred Hitchcock fait l’objet d’un remake sous la direction de Gus Van Sant. Le réalisateur reprend l’original plan par plan. La seule différence majeure est l’ajout de la couleur.
Gus Van Sant respecte les erreurs commises par Hitchcock ou subtilité de l’auteur, comme le caméo du cinéaste en apparaissant à sa place.

Il y a aussi des nouvelles lectures de romans et pièces déjà adaptés au cinéma, Dracula, Romeo + Juliette, Hamlet… A l’aube de l’an 2000 la mode sera d’adapter au cinéma les séries télévisés à succès tel que Mission Impossible, Wild Wild West, Chapeau Melon et Botte de Cuir.

On s’aperçoit donc que ce phénomène «faire du neuf avec du vieux» fait partie du paysage cinématographique depuis des décennies. Pourquoi de nos jours ce procédé et tant décrié ? Nous allons essayer d’y répondre dans la partie suivante.

Puisque tous les thèmes ont été abordés sur grand écrans, il est rare de voir de nos jours, des projets réellement originaux, les remakes et les suites n’ont jamais été aussi présents. Certains diront qu’il s’agit de faire de l’argent facilement, mais dénoncer l’appétit du gain des studios serait trop simple. Nous l’avons vu précédemment, Hollywood à toujours été une industrie.

La démocratisation du cinéma, des téléviseurs, des moyens d’enregistrements, du câble du satellite et plus récemment internet font que l’on consomme énormément de film, cela s’applique également aux autres médias. Etant de grand consommateur, on en veut toujours plus, mais on souhaite revivre nos expériences passées… l’industrie du cinéma ne fait que répondre à une demande du public. Les jeunes, qui ne regarderont pas des films datant des années 70-80-90, car jugés vieillots, découvrent par le biais des remakes ce qui à fait vibrer leurs ainés, mêmes si le résultat final n’a rien à envier aux œuvres originales, les films rapportent au box-office pour deux raisons évidentes. Les plus jeunes iront voir ses nouvelles versions par curiosité alors que les moins jeunes d’entres nous, dont beaucoup désapprouvent ces suites et autres remakes, iront par nostalgie. Hollywood l’a bien compris.
Un exemple de reboot raté, le  personnage de Freddy créé en 1984 par Wes Craven, l’un des maîtres en matière de film d’horreur. Le film original a connu plusieurs suites, il c’est même vu décliné en série tv, avec pour seul interprète Robert Englund.  Sans le casting et l’équipe original, le remake de 2010 n’a marqué personne, mais a rapporté  62 millions de dollars au box-office américain et plus de 110 Millions à travers le monde. Ce genre de raté a au moins le mérite de pousser les plus réticents à découvrir les œuvres originales. Hollywood s’essaie aussi à l’adaptation des œuvres vidéo ludique mais s’arrange pour dénaturer les franchises à l’exception de Silent Hill. Encore une fois les films rapportent au box office.

Quentin Tarantino est un réalisateur qui a la cote auprès des jeunes, généralement par effet de mode et auprès des cinéphiles, car son talent n’est plus à démonter. Et son côté décalé et rebel plaît. Pourtant, personne n’ose discréditer le réalisateur lorsqu’il reprend tel quel plusieurs dialogues et certaines séquences d’autre films.  Reservoirs Dogs est un remake à demi-avoué du film hongkongais City on Fire de Ringo Lam (1987), le fait de donner des noms de couleurs aux protagonistes avait déjà été utilisé dans Les pirates du Métro.  Pour les scénarios de True Romance et de Pulp fiction, Tarantino n’hésite pas à reprendre plusieurs phrases du script et certaines séquences de Tuez Charley Varrick de Don Siegel. Gageons qu’il ne s’agit là que de simples hommages de sa part, mais il y aurait de quoi déconsidérer ses méthodes.

L’histoire des reboots, pour les films de super-héros et des franchises comme James Bond, est un peu plus complexe puisqu’ils sont nécessaires pour être au plus prés de notre réalité temporelle. L’engouement du public pour les super-héros s’opère aux débuts des années 2000 avec les adaptations de X-Men et de Spider-Man… Mais en 2005 un réalisateur lance une nouvelle mode, celui du reboot de film super-héros, qui revient sur les origines de ces derniers. L’un des nouveaux noms d’Hollywood Christopher Nolan, vu par certain comme le «digne successeur» de James Cameron, relance avec brio la saga Batman avec Batman Begins. Un reboot attendu et justifié. D’une part cela fait un moment que le chevalier noir est absent des écrans. Tim Burton avait porté sur les écrans les aventures de l’homme chauve-souris avec deux long-métrages dans les années 80, qui sont aujourd’hui des classiques. D’autre part, les films de Burton seront suivis de deux épisodes, au milieu des années 90, qui vont détruire par leur médiocrité l’intérêt des spectateurs pour le héros, le réalisateur, Joel Shumacher, déclare même que Batman et Robin est son pire long métrage. Nous lui devons tout de même l’efficace Phone Game.

Le succès public et critique de Batman Begins est dû au fait que l’on nous narre la jeunesse et les débuts du héros, pour la première fois Batman est tel qu’il est dépeint dans le comic, c’est-à-dire tourmenté et sombre. Un an plus tard c’est James Bond qui fait son come back avec Casino Royal. Daniel Craig succède à Pierce Brosnan pour le rôle titre. L’acteur campe un James Bond jeune et inexpérimenté, le film est acclamé par le public et la critique. Cela confirme aux studios que les spectateurs veulent des reboots plus sombres et matures, ce qui est la recette de Batman Begins et de Casino Royal. Le deuxième volet Batman, mettra tout le monde d’accord, The Dark Knight pousse les studios à mettre en chantier plusieurs reboots de super-héros avec un ton plus sombre, plus mature, entre autres un reboot de Superman est attendu pour 2013, et alors que le troisième volet est sorti en 2007, Spider-Man à droit à un reboot attendu pour 2012.

Malgré l’omniprésence des remakes et des suites sur nos écrans, des projets originaux arrivent à trouver leurs places, mais les sujets abordés ont déjà été portés à l’écran. C’est le cas de Inception, Christopher Nolan a élaboré son scénario pendant presque dix ans. A l’origine le film était conçu comme un film d’horreur avant d’être transformé en thriller. Le thème les rêves est un sujet déjà abordé à mainte reprise au cinéma (Dark City en 1998). Nolan déclare avoir été influencé par les expériences de rêve lucide que l’on peut avoir étant enfant, par l’œuvre de l’écrivain argentin Jorge Luis Borges, ainsi que par «cette époque où l’on avait des films comme The Matrix, comme Dark City, comme Passé virtuel et, dans une certaine mesure, aussi comme Memento. Ils étaient fondés sur le principe que le monde autour de nous pourrait ne pas être réel.»

Avatar également, l’œuvre de James Cameron qui a popularisé la 3D, pour le pire et le meilleur. Annoncé comme la plus grande « révolution » depuis le cinéma parlant, le film a demandé plus de 10 années de travail. Lors de sa sortie en salle le film explose  tous les records, les recettes montent à plus d’un milliard de dollars à travers le monde. La technique est bluffante, mais l’histoire reste simple avec un goût de déjà vu. Certains iront le comparer à Pocahontas : La découverte d’une nouvelle terre, l’histoire d’un colon rencontrant une population autochtone rebelle, puis adopte ses coutumes pour finalement se révolter à ses côtés contre la tyrannie de ses semblables. Cela nous confirme qu’il est difficile aujourd’hui d’avoir une œuvre originale. Certains y parviennent mais leurs films sont souvent gâchés car on cherche à faire du grand spectacle en empruntant des codes à certains classiques. Prenons l’exemple du film Time Out, le scénario où l’argent est remplacé par le temps est fascinant, mais la narration maladroite. Certaines critiques diront que «le récit se transforme en Fugitif meets Bonnie & Clyde».

Parmi les remakes et autre pseudo suites attendues nous avons entre autres Total Recall, nouvelle adaptation du roman « Souvenirs à Vendre » écrit en 1966 par Philip K. Dick, un second remake pour Scarface, pour coller aux codes actuels. Prometheus prochain film de Ridley Scott qui était annoncé au départ comme un film se déroulant dans le même univers qu’Alien (le réalisateur est à l’origine de la franchise), mais qui ne conduirait pas aux évènements de la saga. Le réalisateur confiait récemment que «les dernières 8 minutes de l’histoire de Prometheus évoluent vers l’histoire d’Alien». Le film se veut donc être un prequel de la franchise Alien. Et alors que The Dark Knight Rises, qui a reçu récemment le prix du «film le plus attendu de 2012» viendra conclure l’été prochain la trilogie Batman de Christopher Nolan, Warner Bros envisage d’ores et déjà un reboot pour le chevalier noir. Pour les plus nostalgiques, Titanic, chef d’œuvre de James Cameron datant de 1997, ressort en salle en 3D à l’occasion du 100e anniversaire du naufrage du paquebot, en avril 2012. Enfin, dans le rayon «remakes américains de films français», les frères Weinstein de la société de productions The Weinstein Company souhaitent obtenir les droits d’adaptation du dernier succès français Intouchables. Alors que certains critiques en Outre-Atlantique le considèrent comme un film raciste.

Bien que ces dix dernières années le phénomène «faire du neuf avec du vieux» a pris énormément d’ampleur, nous avons vu que les suites et les remakes ont toujours étaient présents dans l’industrie cinématographique, ils sont inévitables. Et même si certaines décisions sont discutables, Hollywood ne fait que répondre finalement à une attente du public. Il ne faut pas se leurrer, si les films ne faisaient pas d’entrés, le filon aurait été abandonné depuis longtemps. On ne peut que conseiller aux studios de bien choisir ses réalisateurs, car les ratés salissent les œuvres originales et peut être attendre quelques années de plus pour certains remakes. Ce phénomène s’applique aussi avec les séries où l’on veut nous faire passer des reboot pour des suites, citons Beverly Hills prochainement Dallas, dont les intrigues se situent de nos jours avec de nouveaux personnages principaux mais avec en guest l’apparition du casting original. Fort heureusement, nous avons encore quelques petites perles, même si une œuvre original, à proprement parlé, ne peut voir le jour puisque encore une fois, tout n’est que réécriture.

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Thomas
Thomas
Rédacteur en chef et chroniqueur anti-protocolaire. Enfant des années 80's / 90’s biberonné à la Pop Culture.

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7 Commentaires

  1. « Certains iront le comparer [Avatar] à Pocahontas » : tu as pensé à moi ? x)

    Sinon, excellent article. Je ne savais pour un reboot de Batman après The Dark Knght. Et j’ai eu le même raisonnement devant Time-Out.

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