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Metal Gear Solid V : The Phantom End

Non, la rédaction est bien loin d’avoir boudée le dernier opus de la saga Metal Gear. Il est fort probable que plusieurs d’entre vous se sont vu étonnés du manque d’infos à ce sujet notamment dans les quelques heures suivant la sortie de MGS 5 là où une rédaction en est fan. Il faut dire que la KojimaSaga prend une place bien particulière pour la plupart des membres de l’équipe, et nous n’avons pas voulu jeter au feu une critique sans saveur.

Aux grandes œuvres, il ne s’agit pas de les disséquer et de les expliquer selon les conventions, l’analyse est une chose, l’objectivité aussi mais elle bénéficie toute deux d’une subjectivité indissociable. Ce qui va suivre est le fruit d’un travail mais aussi d’un partage non pas uniquement d’informations mais aussi d’émotions.

La dernière œuvre de Kojima prend place définitivement en 1984, entre un « Love will tears us apart » de Joy Division et un « Here’s to you » d’Ennio Morricone et Joan Baez. L’époque et le contexte musical sont furieusement plaisant pour les nostalgiques des 80’s. Le pitch trempe toujours autant dans la veine de la saga : Big Boss, soldat au charisme légendaire va tenter de réguler le monde selon sa vision des choses et de l’héritage qu’il reçu de son mentor : The Boss. Le fond de contrôle de l’information et l’évolution des différentes formes de guerres font mouche encore une fois. Bercé clairement dans un environnement scénaristique aux allures d’un film profond et avant-gardiste, Metal Gear Solid V : The Phantom Pain expose une réalité alternative qui anticipe et sait faire le rapprochement avec la nôtre.

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Yes we can

En termes de jouabilité, cet opus propose un nombre de fonctionnalités comme de possibilités considérables. La plupart des jeux à vocation d’infiltration restent très limités sur le potentiel de possibles donnés, pourtant ici l’on brise clairement les barrières précédemment établies dans le genre. La cause principale et la permissivité si ce n’est la liberté donnée au joueur dans les approches offertes. Nombreux seront ceux qui ne souhaiteront pas retenter l’expérience des missions passées, et ce de façons différentes mais c’est pourtant l’un des domaines où MGS développe un potentiel flagrant d’imagination.

L’infiltration au sens propre comme figurée, traversée de toutes ses variantes définira le dernier titre de Kojima, dans un soucis de personnalisation du jeu vers et pour le joueur. Nous aurions pu nous inquiéter du fait que certaines approches plus axées « action-destruction » rendent le jeu plus facile voire même sans âme dans les mécaniques, ce qui n’est pas le cas. Le joueur verra l’ennemi répondre d’autant plus violemment proportionnellement à ses propres actions.

En parlant de méthodes, votre arsenal n’est pas le seul élément qui vous permettra d’envisager les différentes missions. En effet nous possédons aussi quelques paires de compagnons plus ou moins éclectiques qui saurons répondre présents lors de vos planifications d’attaques et d’infiltrations. Que ce soit une monture équestre, un chien (c’est un loup j’te dis !), un franc tireur ou une arme mobile mécanique, chacun permet des interactions spécifiques sur le champ de bataille : se déplacer rapidement, repérer et occuper les ennemis, sniper les cibles… Ce joyeux casting s’offre même le luxe d’être personnalisé dans son équipement comme dans son apparence avec de temps à autres quelques clins d’œil aux précédents opus de la série.

Un univers de jeu cohérent et permissif

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain n’est pas une œuvre singulière puisqu’elle représente un aboutissement de 28 ans d’histoire comme de jeu, d’évolutions comme de suppositions. Considéré à raison comme le premier réel jeu d’infiltration, ce nouvel opus ne déroge pas à la règle et au contraire il va chercher à pousser le vice au sein d’une nouvelle structure de jeu : l’Open World. Qu’entendons nous par ce termes toujours plus galvaudé dans les grand salons du Jeu Vidéo ? C’est un univers vaste et ouvert où la place et les possibilités sont globalement plus nombreuses. Sans appeler cela un jeu « Sand Box » comme certains pourraient l’entendre, Metal Gear Solid V : The Phantom Pain offre un environnement rempli de possibles si le joueur se prête au jeu.

Cet environnement est composé de deux cartes distinctes : l’une en Afghanistan, l’autre en Afrique. On reste dans un univers relativement similaire en termes de décors malgré quelque changement qui donneront « la note » de différence. Osons le dire une bonne fois pour toutes : la configuration des lieux comme leur esthète forment un tout homogène bien pensé et agréable à « vivre ».

Ces grands espaces furent l’objet de quelques critiques où la considération de type « open world » ne sied pas à tous, voire même donnerait une sacré redondance aux missions dans leurs approches et déroulement. Soyons honnête, Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est un jeu d’infiltration qui va nécessiter de mettre en place… une infiltration. Que celle-ci se fasse par pertes et fracas ou de façon « total stealth » on reste dans un genre que l’on nous propose mais aussi que l’on souhaite. Si l’on doit récupérer plusieurs fois, par exemple, des soldats alliés capturés et prisonniers des bases ennemies, cela fait partie d’une logique somme toute cohérente au sein du jeu, du genre et de la saga.

En parlant des missions, on peut en dénombrer une bonne 15aines dont le thème est différent (sur la totalité) mais dont la configuration va s’agencer de tel façon à ce que celles dans la même lignée ne soient pas qu’une simple reproduction d’une session de jeu passée.

C’est cela aujourd’hui la force de cet opus, une antithèse (à ce niveau) de ses ainés qui va définir une zone de liberté dans les choix et actions plus large qu’à l’accoutumée.

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HQ ! HQ ! This is Zoulou ! HQ !

Premier symbole d’attache à l’univers : la Mother Base, définie comme le quartier général de notre cher Big Boss, elle représente un réel terrain d’appropriation et d’événements dans le jeu. C’est un endroit libre où l’on peut explorer, se projeter tout comme il est plaisant d’observer son développement. Concernant ce point, il est en effet possible de choisir là où mettre l’accent dans la construction des plate-formes de notre quartier général tout comme de personnaliser celui-ci. Ne vous attendez tout de même pas à développer ce côté façon RPG pur et dur, il n’en a jamais été le but surtout dans un jeu où l’infiltration est le maître mot.

L’intérêt d’exercer une certaine forme de gestion sur cet environnement est qu’il va nous permettre de développer certaines choses pour le terrain. Du design esthétique sur les tenues de personnages au panel d’armes (plus que bien fourni, surtout pour un jeu d’infiltration) et gadgets en tout genre, la Mother Base permet de vous confectionner votre style de jeu comme de s’adapter à certaines situations spécifiques du jeu.

La Ruée vers l’Or

Il va falloir vous démener afin de faire prospérer votre base, et pour cela il va falloir s’attarder sur plusieurs facteurs :

Qui dit quartier général dit soldats et ils seront eux-aussi une part de gestion de la Mother Base. Pour une majorité prisonniers de guerre ayant croisé votre route pendant vos missions, il est possible de récupérer les soldats que vous croisez. Comment me direz-vous ? Grâce au système Fulton (parachute portatif). Chaque soldat ayant des caractéristiques précises, il n’appartient qu’à vous de recruter ce qui sera le mieux pour votre quartier général.

SI ces derniers acceptent de vous suivre dans votre aventure, c’est parce qu’ils vous reconnaissent comme héros. Mais comme tout bon soldat, le moral ne peut pas toujours être au beau fixe. N’hésitez pas à leur rendre visite et pratiquer le CQC (Close Quarter Combat) afin de les réveiller un peu. La santé mentale et l’hygiène de notre héros ne seront pas à négliger non plus sous peine de certaines conséquences. Il y a beaucoup de douches autour de la Mother Base vous savez…

Constituer une armée n’est pas l’unique façon de faire évoluer la Mother Base, TOUTES RESSOURCES de types “matières premières” seront importantes : des plantes aux minerai en passant par les contenus biologiques. Derrière cela vous pourrez évidemment capturer l’arsenal ennemi : mitrailleuse, voiture, tank… Tout est possible si le Fulton est assez évolué. Ces éléments vous permettront d’agir sur le terrain ou encore de protéger votre base au mieux contre d’éventuels joueurs.

Deuxième point d’attache et lieu fondamental en terme de gestion/préparation : votre centre de commande aérien, appelé aussi « hélicoptère » pour les intimes. Point central du jeu puisqu’il permet de s’y déplacer en mettant en avant une réalisation rondement menée par le moteur Fox Engine. Il est réellement plaisant d’observer les parts de trajets qui nous sont donnés de voir, impliquant toujours plus le joueur à l’univers belliqueux de Metal Gear.

Ainsi il vous sera possible de choisir une zone de largage (défini sur différents points donné par le jeu ), préparer votre équipement de façon complète ainsi que votre coéquipier (tout du moins si vous en éprouvez l’envie).

Point important d’ailleurs dans le lancement des missions : vous n’êtes pas obligé (en général) d’utiliser notre cher Big Boss. Tout soldat récupéré et utilisable au combat peuvent être joués, mis à part les coéquipiers du jeu bien sûr.

Hideo : Immersion et Réalisation

Un des plus grand pôle qualité de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est l’immersion et ce car le concept est extrêmement poussé. Les différents éléments cités prenant part à l’environnement du jeu, que ce soit la Mother base et son espace de découverte (qui au cours du jeu devient même immense) ou encore le fait de devoir appeler l’hélicoptère pour tout déplacement un peu plus long sont marqués d’une réalisation à saluer. Kojima a effectivement fait attention à chaque petit détail, chaque petite scène notamment hors des cinématiques et prenant part au final intégralement au gameplay. N’hésitez pas à regarder autour de vous même lorsque vous êtes immobiles, un bon nombre d’éléments et de clins d’œil vous entourent tout le long de votre phase de jeu.

Côté musique, la bande son est toujours aussi soignée. On pourra retrouver cet esprit propre à Metal Gear sympathiquement couplé aux 80’s et ses chansons indémodables.

Parti pris dans le développement de l’intrigue et accompagnateur de votre temps libre : les cassettes audio sauront dévoiler certains pans de l’histoire, plus ou moins centraux. Nous savons que c’est un élément plutôt déstabilisant pour les puristes de la saga et cela est tout à fait compréhensible. Néanmoins, ce concept est loin d’être détestable et il apporte à l’univers et la « prise en main « de l’histoire un contexte très appréciable.

Avis général

Il n’est nul besoin de le cacher, Metal Gear Solid V : The Phantom Pain secoue, frustre génialement, retourne complètement le genre de l’infiltration et brise certains murs. Il reste difficile d’écrire sur une « fin » comme celle-ci, après 28 ans de transcendance et de rêve de façon totalement objective. En restant en dehors du fan pur de la série, nous considérons Metal Gear Solid V : The Phantom Pain comme un excellent jeu d’infiltration, si ce n’est le meilleur tant il vous transpose dans le rôle que l’on vous propose. En revanche du côté plus passionnel et subjectif… Non n’attendez pas un tacle désobligeant, nous l’avons adoré. Certes bon nombres d’exigences dans l’esprit commun des joueurs ne se sont pas produites, mais cela a laissé place à un jeu inédit qui prend naissance exactement là où il devait être.

Kojima vous propose ici une expérience à part entière sans tomber dans le type rat de laboratoire. Il y a une réelle part des choses faite dans la conception du jeu, entre possibles, mécaniques novatrices mais solides accompagnant un scénario terriblement bien ficelé dans ce pour quoi il a été prévu. Que ce soit amateur de jeu d’infiltration ou fan de la saga, il n’y a pas de questions à se poser : foncez ! Le dernier épisode de la série Metal Gear mérite d’être fait tout comme il mérite un “garde à vous” de fin, en signe de respect et d’adieu à notre cher Major Kojima tant il aura su nous faire vibrer.

Si vous souhaitez continuer à nous suivre et surtout si vous avez fini le jeu, nous vous invitons à lire cette partie avis/spoiler un peu plus personnelle dans notre investigation du jeu.

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Une douleur fantôme…

Si vous êtes arrivé ici eh bien félicitations : c’est que vous avez dû finir Metal Gear Solid V : The Phantom Pain… Ou alors qu’Internet à royalement voulu vous spoiler et détruire votre expérience de jeu.

Nous laissons tomber la description et la pseudo objectivité pour nous confesser après cette longue expérience qu’à été notre dernière Kojimania. Libre à vous de nous suivre, il est fort probable que cette partie soit aussi ennuyeuse qu’une séance chez le Psy. Oui, car il faut bien l’avouer, nous avons du procéder à notre propre psychanalyse tant cet opus ne nous a pas laissé indemne. N’y voyez là rien d’encenseur sur les procédés de fin du jeu, c’est réellement dans l’émotion extrêmement violente qui en a découlé par la suite.

Sans même parler des premières effusions d’euphorie quant à une communication artistiquement Kojimesque, nous retrouvons dès le début du jeu une introduction plutôt extraordinaire. Entre un Big Boss au bord du gouffre et quelques hypothèses à formuler sur la fameuse « création d’avatar », les clins d’œil à deux bons vieux personnages emblématique de la série, on se sent déjà transporté vers un final d’MGS tant les fondations sont honnêtes.

Comportant une durée de vie colossale et un bon nombre de rebondissements, on ne joue pas à Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, on le vit, et c’est inéluctablement la volonté de son créateur qui ne sera que confirmée et avouée à la fin du jeu.

Nous avons suivi Big Boss, nous le sommes un peu devenu par notre manière de jouer et notre envie d’avancer « façon Snake ». Ce que nous faisons est réellement balancé entre une direction narrative obligatoirement présente dans toute histoire, mais aussi dans un vécu scénaristique terriblement troublant.

On le sent que l’on a construit des choses, créé et nourri des liens, pris des décisions ou encore eu du mal à en prendre. C’est réellement une prouesse merveilleuse que de captiver à ce point la sensibilité d’une personne au sein d’un espace entre le divertissement et l’interaction.

Et c’est bien la rupture qui en résulte qui nous a secoué contre une bonne dizaine de murs, du crépis aux briques. Comme bon nombre d’entre vous, nous nous sommes énormément attaché à notre personnage « pseudo secondaire » (pour nous un personnage de premier ordre et de premier plan), Quiet. Kojima a créé quelque chose avec celle-ci au moins aussi fort que ce que l’on pouvait ressentir face à Sniper Wolf (l’analogie est d’ailleurs très présente et cette vision partagera probablement les fans).

Quiet est devenu pour nous notre seul compagnon de mission, seul intérêt même de jouer en termes de mécaniques et d’histoire. On nourrit massivement une relation avec elle au point d’en vivre possiblement une véritable rupture scénaristique qui va considérablement refroidir l’expérience de jeu.

Mais c’est là que l’on peut observer que la formule développée par Hideo Kojima fonctionne d’une façon relativement implicite. Pour tout vous dire, les fameuses rumeurs de déception quant à cet opus sont fondées, mais ce n’est pas à prendre au sens littéral du terme. On est royalement frustré d’avoir construit un Big Boss plutôt que de l’avoir suivi et fait avancer du bout des doigts, on est désemparé de voir que ces soldats ayant soutenu une icône vous ont soutenu vous au travers de votre façon d’être comme de faire. Les réponses ne sont pas nombreuses sur la saga et beaucoup de zones d’ombres ne verront probablement jamais la lumière.

Si l’on devait définir simplement Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, ce serait en qualité de « jeu hommage » en vers les joueurs, leur montrer que ce qui a été créé n’est pas le fruit d’une simple équipe de développement mais d’un public et plus particulièrement de la sensibilité de chaque personne au sein de celui-ci et exercé dans cet ultime opus.

Mais tout cela nous laisse orphelin, nous perdons effectivement le père de cette saga comme ses enfants que sont Big Boss et Snake. On coupe définitivement les liens avec le joueur pour lui laisser prendre son envol et lui rappeler au final que c’est lui qui tient la manette, qui fait, vit et ressens une histoire presque devenu réelle dans nos têtes.

Toujours plus insatisfaits, nous n’avons su nous contenter de ce qu’il nous avait été donné en termes de “résolutions d’énigmes” concernant le scénario. Nous nous sommes donc lancés à la recherche du Graal de l’hypothèse :

A la fin de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, plusieurs questions demeurent. Si vous avez entendu que le jeu allait répondre à toutes celles-ci, c’est un NON catégorique. Bien que nous ayons écouté toutes les cassettes et fait toutes les missions, il reste en revanche beaucoup trop de doutes. Éternels insatisfait que nous sommes, nous avons mené une investigation totalement utopique et bornée de suggestions. La théorie du complot me direz-vous… Eh bien presque, suivez-nous donc.

A la fin du jeu, Big Boss (Ismael) laisse une cassette à son Phantom (Nous > le médecin > Achab) dans laquelle il lui est expliqué qu’il a contribué à la légende et qu’il est aussi une sorte de Big Boss. Dans cette cinématique nous apercevons la mention “Operation Intrude N313” sur la cassette. Ce nom renvoie au nom de code de la toute première mission de Solid Snake dans le Metal Gear de 1987 sur MSX (où l’histoire se déroule en 1995) et dans lequel le héros tue Big Boss.

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est là pour corriger en quelque sorte une épine dans le pied de la mythologie Metal Gear. Dans le premier opus de 1987, Solid Snake envoyé par Big Boss élimine à la fin du jeu Big Boss. Ce dernier revient comme antagoniste dans Metal Gear 2 : Solid Snake paru en 1990 et dont l’histoire se déroule en 1999. En réalité, le Big Boss du premier jeu éliminé par Snake n’est autre que le phantom de celui-ci comme nous l’indique le générique de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. Après être revenu sur cet aspect de l’histoire et en avoir débattu quelques temps nous nous sommes posé cette question : “Pourquoi Big Boss envoie Solid Snake éliminer son Phantom ?” Michael un ami de la rédaction semble avoir posé une hypothèse très pertinente :

Mickaël soumet l’idée qu’à la fin du jeu Venom Snake souhaite tuer Big Boss. En effet la scène de fin se passerait probablement en 1995 ou tout du moins juste avant les événements de Metal Gear, au moment où Big Boss dirige alors FoxHound (au vu du titre de la cassette). Mettant à jour la véritable identité de Venom, celui-ci frappe à la fin un miroir dans lequel il se voit, reflétant son homologue légendaire. Celui-ci se brise et laisse supposer que Venom veut mettre un terme à la dualité engendrée, cette notion étant d’ailleurs un des thèmes phares de la saga MGS :

Liquid vs Solid dans MGS1
Solidus vs Raiden dans MGS2
Nous pouvons aussi rajouter The Boss et Big Boss dans MGS3
Ainsi que MGS4 notamment dans le combat final

Mickaël fait remarquer aussi qu’une des phrases type de la saga est : « il n’y à de place que pour un seul Snake / Big Boss« .

Pour lui cette analyse donne le contexte logique de la suite des événements : “En 1995 Big Boss a repris ses forces et est prêt à se remettre dans le grand bain, il n’a donc plus besoin de son double pour le couvrir. Il va donc chercher à s’en débarrasser et qui de mieux que son clone pour réussir cette mission ? C’est à ce moment que Big Boss, alors à la tête de FOXHOUND, envoie Solid Snake se débarrasser de Venom.
Enfin, la conversation finale entre Miller et Ocelot introduit parfaitement le scénario de Metal Gear.

Notre fan inconditionnel n’hésitera pas à définir cette théorie comme celle qu’il voit venant « boucler la boucle« .

Cette théorie, nous nous sommes penchés dessus un bout de temps, et il serait fort probable que ce que dit Mickaël prennent entièrement place de façon morale ou scénaristique dans l’histoire de la saga Metal Gear.

Après la frustration quant au manque de réponses sur le scénario de la saga, une vidéo potentiellement salvatrice de la curiosité des joueurs s’est vu se répandre sur le net. Cette séquence inachevée fait partie des bonus de l’édition collector du jeu et prend une place prépondérante dans le développement scénaristique du dernier épisode. Développée seulement à 30%, nous vous proposons d’être spectateur de la dernière mission de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain et levez la zone d’ombre sur l’après départ du jeune Liquid…

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Afin de vous donner quelques clés de réflexion nous avons retracé une brève chronologie des épisodes de la saga :

Chronologie des épisodes :

Metal Gear Solid 3 : Snake Eater se déroulant en 1964.
*Metal Gear Solid : Portable Ops se déroulant en 1970.
Metal Gear Solid : Peace Walker se déroulant en 1974.
Metal Gear Solid V : Ground Zeroes se déroulant en 1975.
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain se déroulant en 1984.
Metal Gear se déroulant en 1995.
Metal Gear 2 : Solid Snake se déroulant en 1999.
Metal Gear Solid se déroulant en 2005.
Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty une partie se déroulant en 2007 et une autre en 2009.
Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots se déroulant en 2014.
*Metal Gear Rising : Revengeance, se déroulant en 2018.

*A sa sortie Metal Gear Solid: Portable Ops se voulait canonique, par la suite le jeu a été retiré de la trame scénaristique principale.
** Si Metal Gear Rising : Revengeance se déroule après le quatrième opus, celui-ci est officiellement un spin-off de la saga et n’appartient pas à la trame scénaristique principal bien qu’il prenne en compte les évènements des épisodes précédents.

Pour terminer ce dossier, nous avons souhaité vous faire part de nos suggestions concernant l’avenir de la franchise.

Nous savons que Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est définitivement le dernier épisode pour Hideo Kojima. Si nous n’avons encore très peu d’information sur l’affaire Konami / Kojima, nous voyons mal comment le créateur de la franchise ne soit pas un minimum impliqué dans les prochains jeux la concernant, ne serait-ce qu’en étant dans le rôle de producteur; comme il l’a toujours voulu depuis Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty.

A quoi devons nous nous attendre pour la suite ? Y-a-t-il encore des choses à raconter ? Ou devrions-nous plutôt espérer un reboot total de la saga pour préserver le travail d’Hideo Kojima sur sa mythologie ? Voici nos diverses suggestions :

1) un remake de Metal Gear
2) un remake de Metal Gear 2 : Solid Snake
3) Un remake des deux opus cités, mais en un seul jeu
4) Un remake de Metal Gear Solid
5) Un jeu centré sur The Boss et la team cobra durant le débarquement. C’était un des projets de Kojima dans le passé.
6) Un jeu centré sur Liquid
7) Un jeu centré sur Big Boss qui se déroule en parallèle de « The Phantom Pain » avec le recrutement de Sniper Wolf, Gray Fox etc.
8) Un Metal Gear Rising qui se déroule entre MGS2 et MGS4 à l’instar du projet orignal.
9) Un reboot total de la saga.

Ces projections tombent malheureusement à l’eau puisque nous venons d’apprendre les récents jours que Konami arrête définitivement ses grosses licences. Il est bien dommage de voir qu’une des grandes firmes du jeu vidéo mette un terme à sa création tant reconnue par le passé.

Peut-être qu’un jour les droits de nos chères licences seront libres d’être réexploités, en tout cas nous l’espérons.

Voilà, tout est fini et c’est avec tristesse et peine que nous venons clôturer ce dossier qui sera probablement le dernier traitant de Metal Gear. Merci de nous avoir suivi dans cette expédition passionnelle et dans le partage de nos émotions.

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Julien
Julien
Travailleur anti-protocolaire dans la recherche vidéoludique, dessinateur à ses heures perdues. Inconditionnel de Masamune Shirow.

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2 Commentaires

  1. Très bon article, bravo. Je me posais des questions quant à la fin scénaristique de MGS V, mais Mickaël semble avoir trouvé l’explication la plus plausible ;).

    PS : je n’ai pas eu l’occasion de jouer aux autres Metal Gear, du coup pour le scénario j’ai vraiment dû m’accrocher ^^

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