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Interview avec Antonio Maria Da Silva, le maitre du mashup

Eklecty-City.fr a eu le plaisir de s’entretenir avec le réalisateur parisien Antonio Maria Da Silva. Connu sous le nom de AMDS Films, il fait régulièrement le buzz sur la toile avec ses hommages au septième art. Récemment, la presse spécialisée dans le cinéma et les médias américains ont relayé son dernier mashup en date, le « Hell’s Club« . Notre rencontre avec le maitre du mashup.

Bonjour Antonio, tout d’abord merci à toi de nous avoir accordé cet entretien. Depuis que nous avons découvert ton travail avec « Terminator versus RoboCop » nous souhaitions te rencontrer. C’est aujourd’hui chose faite, pour nos lecteurs qui ignorent ton activité peux-tu te présenter :

Antonio : Bonjour, je suis un réalisateur parisien d’adoption (rires), j’ai réalisé pas mal de clips, pubs et courts-métrages. J’ai aussi tourné deux longs métrages en partie, deux projets stoppés pour faute de budget pour l’instant.

Qu’est ce qui t’a donné ta vocation ?

Antonio : La passion du cinéma avant tout et de pouvoir concrétiser les rêves les plus fous.

Alors tu es autodidacte, mais il me semble que tu as également suivi des études dans l’audiovisuel, peux-tu revenir sur ton parcours ?

Antonio : Oui, j’ai suivi des cours dans une école de réalisation et montage en 96, ensuite monteur jusqu’en 2007 et maintenant je suis réalisateur depuis 2007. J’ai tourné pas mal de clips pour essayer toutes sortes de choses.

Depuis 2007 j’ai connu plusieurs « succès » avec mes mashups, le premier NEO VS ROBOCOP suivi de TERMINATOR VS ROBOCOP et de BRUCE LEE VS BRUCE, un hommage émouvant à Bruce Lee et dédié à son fils.

Quelle est ta première expérience de tournage ? Comment cela s’est passé ?

Antonio : Ma première vraie expérience de tournage c’était en 2007 pour un concours, le clio movie contest. J’ai gagné un superbe voyage aux États-Unis pour 4 personnes avec ce concours. A cette époque j’étais une bête de concours avec mes films (rires), en générale gagnant ou finaliste.

En 2007, tu te fais connaître dans le monde entier avec le mashup « Terminator versus RoboCop » soit le rêve de tout fan de voir ces deux monstres sacrés du cinéma s’affronter. Comment t’es venu l’idée de ce montage ?

Antonio : Tout simplement l’envie de réunir ces deux univers, à l’époque personne ne l’avait fait avec ce niveaux de technicité.

Le premier épisode a été vu plus de 30 millions de fois à travers le monde et on compte à ce jour deux épisodes supplémentaires. Envisages-tu de réaliser un nouvel épisode avec des éléments de Terminator Genisys et du reboot de Robocop ?

Antonio : Un quatrième est en stand by mais la sortie de Genisys m’a donné envie de le reprendre. Un quatrième épisode symbolique qui verrait la disparition définitive d’un des deux protagoniste, attention spoiler : l’épisode commence au temps des Dinosaures, la scène est déjà créée.

A la rédaction nous sommes fans des Terminator de James Cameron et du Robocop original de Paul Verhoeven. « Genisys » et le reboot de Robocop nous ont déçus, qu’as-tu pensé de ces deux films ?

Antonio : J’ai beaucoup aimé tout en voyant les défauts de ces deux films, peut être que mon regard est faussé et que j’y vois des rushs potentiel pour mon prochain épisode (rires).

Tu fais actuellement le buzz avec « Hell’s Club », un mashup complètement dingue de neuf minutes où tous les personnages iconiques du cinéma sont réunis sur le même dancefloor. Tu as eu de nombreux retours dans les médias du monde entier et notamment Sharon Stone qui a relayé la vidéo. T’attendais-tu à un tel buzz ?

Antonio : Évidemment on ne s’attend jamais à cartonner à ce point, surtout que les deux premiers jours n’était pas génial en terme de vues, et puis ensuite la presse mondial en a parler et ça été l’explosion. Par contre la France EST un peu à la traine, juste 3 % des vues sur Youtube.

Il y a un endroit où les personnages fictifs se rencontrent. Hors du temps, en dehors de toute logique, cet endroit est connu sous le nom de Hell’s Club, mais ce club n’est pas sûr…

Hell’s Club n’est pas un simple mashup, tu as voulu raconter une histoire entre les acteurs et leurs doubles de fiction. Explique-nous cette double lecture :

Antonio : L’expliquer serait dommage, mais j’ai voulu créer des ramifications en les personnages plus ou moins visibles selon le niveau de cinéphilie de celui qui regarde.

Le parfait exemple est la scène de souvenir de John Travolta alias Tony Manero devant le miroir, là il y a une triple lecture selon son degrés de cinéphilie… Tony Manero admire le poster de Al Pacino de Serpico et pleure Carlito Brigante joué par AL Pacino dans mon film, je ne sais pas si vous me suivez. Il y a de l’intra, de l‘extra et même du meta diégétique dans une même scène.

Le processus était compliqué pour cette scène et cette scène peut être comprise à plusieurs niveaux, sans qu’un sens ne gâche l’autre.

Avec tout cet engouement, peut-on espérer un second épisode pour le club de l’enfer ?

Antonio : On peut espérer (rires), je suis déjà dessus. J’avais des idées pour trois autres épisodes, pour l’instant je me concentre sur la prochaine nuit au HELL’S CLUB. Le second épisode sera encore plus badass et le troisième sera un peu plus léger, avec la deuxième nuit je m’attaque à un très gros morceau, mon plus gros mashup et certainement le plus complexe à ce jour.

Je vais pousser le concept encore plus loin, enfin si je réussi mon pari. Il risque de dépasser les dix minutes avec les habitués du club, Tony Manero, Anakin Skywalker, plusieurs autres et puis pleins de nouvelles stars, je vous donne quatre noms qui devrait être dans cette épisode : MARLON BRANDO, MEL GIBSON, EDDY MURPHY, YODA.

En moyenne, combien de temps de travail demande un mashup dans la veine de « Hell’s Club » et  » Terminator versus RoboCop » ?

Antonio : En générale un mois et demi à deux mois une fois toute « l’histoire » mise en place. Je n’écris rien, ça me permet d’aller plus loin que je ne l’imaginais au départ. J’ai une trame bien sur et je construit au fur et à mesure.

Quelles sont, dans tes vidéos, celles qui te semblent les plus intéressantes, qui te tiennent le plus à cœur ? A la rédaction, nous avons du mal à choisir entre la trilogie  » Terminator versus RoboCop », ton hommage à Bruce Lee et bien évidemment le « Hell’s Club ».

Antonio : J’aime toutes mes vidéos pour différentes raisons, peut être mon hommage à BRUCE LEE, j’ai reçus des témoignages assez bouleversants.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Antonio : Le grand cinéma Américain, même si de temps en temps je glisse souvent quelques séries b dans mes mashups.

Un mot sur ton actualité ? Tes projets en cours ?

Antonio : Alors j’ai en projet « HELL’S CLUB.ANOTHER NIGHT » comme vous vous en doutez. Ensuite avec tout ce qui se passe autour de mon mashup, j’étudie plusieurs possibilités, mais mon rêve est évidement de réaliser un long métrage de genre.

Pour conclure, quelle question aurais-tu souhaité que je te pose et qu’aurais-tu répondu ?

Antonio : Antonio es-tu un un peu fou ?
Vu le nombre d’heures que je passe sur mes films et mashup, je pense l’être un peu. Vous le penserez vous aussi quand vous verrez le deuxième épisode, enfin j’espère (rires).

Nous sommes arrivés à la fin, encore merci de t’être prêté au jeu d’une interview, à bientôt.

Antonio : Merci à vous

Propos recueillis par Thomas O. pour Eklecty-City.fr, qui remercie Antonio Da Silva pour s’être prêté au jeu d’une interview. Merci également à Yann Danh.

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Thomas
Thomas
Rédacteur en chef et chroniqueur anti-protocolaire. Enfant des années 80's / 90’s biberonné à la Pop Culture.

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2 Commentaires

  1. Si "Les Bronzés" avaient voulu gagner la Palme d'Or, ça aurait ressemblé à ça... | Presse et Actualité - Revue de Presse Généraliste Si "Les Bronzés" avaient voulu gagner la Palme d'Or, ça aurait ressemblé à ça... | Presse et Actualité - Revue de Presse Généraliste

    […] création est un habitué des coups d’éclat. Réalisateur parisien « d’adoption », comme il le dit lui-même, Antonio Maria Da Silva est par exemple à l’origine des mash-up « Hell’s Club », […]

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