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[CRITIQUE] Vivre de Kurosawa : Une ode à la vie

Dans le royaume des réalisateurs, Akira Kurosawa en est le roi. C’est dans le plus grand des hasards, dans ma jeunesse qu’un film du nom de « Rashomon » est tombé entre me mains et c’est à ce moment que j’ai compris ce que pouvait être un très grand film. Cet homme avait changé ma vie à jamais. Aujourd’hui, j’ai l’honneur d’écrire une critique sur « Vivre« , une œuvre du maitre arrivée en 1952 et rééditée par Wild Side dont la sortie fut programmée au 27 avril 2016.

Let the leged come back to life !

Je ne me pensais pas capable un jour d’écrire sur un film de Kurosawa, et pourtant c’est aujourd’hui chose faite. Laissez-moi vous narrer une partie de l’intrigue de ce film. C’est dans un Japon d’après-guerre, où nous suivons les pérégrinations d’un bureaucrate sérieux et appliqué nommé Watanabe et incarné par le célèbre et immense Takashi Shimura, l’une des figures de proue de Kurosawa avec l’autre pilier et immense Toshiro Mifune.

Notre pauvre Watanabe est atteint d’un cancer et c’est là-dessus que s’ouvre le film, sur une radiographie de l’estomac, où l’on apprend avec stupeur que notre héros va mourir. Dès lors, cela ouvre une dimension liant Watanabe au spectateur. Cela ne rime pas non plus avec fin, en effet, cela ouvre un pan de son histoire, celui de vivre en sachant que sa fin est proche. Malgré tout, notre héros poursuit sa vie et cela nous amène à voir les tracas du quotidien comme de véritable plaie. Les longues attentes due à l’administration à tourner en rond, dépeignant une administration japonaise d’après-guerre des plus rigides.

Le film dépeint une société froide et rigide, mais n’ayant plu aucune atteinte sur Watanabe dont la fin est proche. Je me fais violence pour ne pas en dire trop sur le fim, mais la prestation de Shimura est excellente, et encore cela tient du doux euphémisme tant j’ai été bluffé. Ce fut aussi puissant qu’un Tokyo Twilight de Ozu avec le légendaire Ryu.

Que représente la vie une fois qu’elle nous est comptée ?

La vie a-t-elle un sen ou le même goût lorsque l’on sait notre fin proche ? Nous le savons tous, la vie à un début et une fin, la crainte de la mort est présente à différent degré. Ce qui nous permet de résister face à la mort et le fait d’ignorer le moment de notre mort. C’est sur cette base de réflexion que nous amène Vivre. Mais aussi sur celle que la mort ne marque pas ne fin en soi, puisque la vie continue pour nos proches ou pour les autres humains. Malgré la fin inéluctable de notre personnage, celle-ci ne marque pas la fin e l’histoire, mais nous fait comprendre que la vie reprend son cours et continue d’avancer quoiqu’il en soit.

Je ne partirai pas en débat philosophique tant il y aurait à dire et tant il y a de vision différentes mais dans tous les cas, le long-métrage nous pousse à réfléchir et même nous émouvoir. Une ode à la vie et chacun aura un ressenti différent tant le film peut nous toucher à différent degré.

Concernant la mise en scène et la photographie, cela reste de l’art, tout est millimétré, c’est beau et cela nous fait voyager dans le temps. Cela nous fait découvrir un Japon sous un autre jour et même avec parfois des pointes de nostalgie alors que nous n’avons pas connu cette époque. Étrange sensation, je vous l’accorde.

La vérité…

Si vous cherchez un grand film et un grand Kurosawa, ne cherchez plus, Vivre est fait pour vous. Certes, l’histoire est un peu dure, mais quelle aventure mes ami(e)s. Les émotions véhiculées par le film sont encore palpables rien qu’en y repensant, c’est dire. Si vous pouvez, tournez vous du côté de la filmographie de Kurosawa pour découvrir des longs métrages aussi impressionnants que cultes. Je n’ai d’autres mots que dire… c’est un film A VOIR.

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Rami
Rami
Fils caché de Kurosawa et de Robert Downey Jr, il est à la recherche perpétuelle du meilleur film.Vous le trouverez très souvent dans une salle de cinéma, à toute heure, de jour comme de nuit. Attention, ne jamais nourrir après minuit.

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