AccueilChroniquesCROQUE DE LA GEEKETTE #30

CROQUE DE LA GEEKETTE #30

Une semaine spéciale Tron ! Il fallait revenir sur ce film culte et sur sa suite tant attendue !

Je vais vous parler ici de mes ressentis sur l’univers de Tron, un univers qui suscite l’émerveillement !

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C’est quoi ce truc ? C’est la première chose que j’ai pensé quand j’ai vu pour la première fois l’univers de Tron grâce au jeux Kingdom Hearts 2, jeu crossover regroupant les univers Final Fantasy et Disney . Le héros de l’histoire parcours plusieurs mondes de Disney, et justement dans cet épisode il se fait numériser dans le monde de Tron.
C’est grâce au fait que Walt Disney Pictures soit la maison de production du film Tron que l’univers si particulier a pu être découvert grâce à ce Kingdom Hearts par les plus jeunes dont moi, je l’avoue.
J’ai été assez bluffée par les thèmes si modernes pour l’époque de sa sortie.

L’univers Tron, pure création de Steven Lisberger est un ovni qui a fait date dans la mémoire de chaque geek de la technologie, du cinéma ou des jeux vidéos qui à notre époque devrait passer par la case « pèlerivionnage » du film Tron pour connaître cet ovni du genre, rien que par curiosité.

Le film a vieilli au niveau des effets spéciaux, certes, mais il garde le charme naïf des années 80 où les jeux vidéo suscitaient curiosité et interrogation. On n’était pas encore dans cette atmosphère anxiogène du méchant jeux vidéos nuisible pour nos têtes blondes. Le monde informatique des ces années présente bien la vision qu’on pouvait avoir à l’époque du média, constitué de pixel et de dessins géométrique aux couleurs criardes fluos mais promesse d’évolution vers le futur.

Parlons de sa suite, certaines critiques font entendre que Tron L’héritage est un film moyen. Il n’est pas mauvais mais ne révolutionne pas le genre science fiction comme a pu le faire un Matrix mais offre un univers qui, si il se donne la peine d’être bien exploité, possède un univers riche.
Cependant, la sensation qu’il n’y ait pas véritable innovation et un manque de fantaisie dans le jeu des lumières, des couleurs et des motifs circuits imprimés stylisés mais qui cachait aussi une partie plus organique, plus vivante dans son environnement étaient moins présents.
A titre d’exemple, la présence d’une source « d’eau » dans le premier film Tron recelait une certaine poésie inédite dans le monde virtuel. Je dois vous avouez que cette petite scène est ma préférée.
Une critique qui ne tient pas debout car l’artificialité que je lui reproche se justifie dans ce monde virtuel, hostile et froid.
Cependant en y réfléchissant à nouveau, Tron Legacy n’est pas un mauvais film, il n’est juste pas révolutionnaire dans un monde où nous sommes entourés et désormais quasi connectés avec nos outils technologies qui font parties entièrement et intégralement dans nos vies.
Il n’est pas non plus révolutionnaire dans ces sujets, reprenant les bonnes idées de l’ancien film Tron cela va sans dire mais en intégrant l’histoire de notre monde à vitesse accélérée : la création de la vie, l’évolution, la quête de l’utopie et du monde parfait passant par la discrimination amenant au génocide. Décidément les programmes du 1er film, aux visages humains de leurs concepteurs sont désormais loin, tout est si impersonnel. De même que la notion de jeu pourtant souligner dans Tron n’est plus présente. le monde n’est plus un simple jeu pour divertir, ce n’est plus qu’un jeu de cirque pour le peuple parfait de CLU, le clone du concepteur et « Dieu » du monde numérique !

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Car c’est le sujet qui ressort le plus dans ce film, l’homme est un concepteur, un Dieu pour les programmes. Dans le premier film, le programme MPC, est une créature qui arrive à faire « descendre » son Dieu dans le monde virtuel. On voit bien l’évolution et l’héritage de ce dernier film avec le tout premier, le monde dans lequel nous vivons a changé. Le regard que l’on a sur notre monde et sur notre technologie n’est plus aussi manichéen, tout est devenu trop complexe.
L’intérêt qu’il y avait dans le premier film était de voir une forme de vie numérique humanisé. Aujourd’hui ce concept est plus évolué avec la « symbiose du numérique et de l’organique » : la vie numérique, les isomorphes d’algorithmes qui peuvent être vu comme l’évolution d’une conscience numérique qui amène à une naissance numérique. J’y voit là le fantasme de la Singularité technologique qui angoisse notre monde depuis un certain temps et qui inspire à outrance le cinéma, celle d’une « croissance technologique d’un ordre supérieur ». Bien que pour l’instant les êtres qui y habitent ne sont que le reflet d’humains cantonner à leurs programmation de base, mais comme leurs émotions sont si étrangement humaine… Au final, le monde électronique du Créateur/concepteur lui a échappé. Qui aurait cru qu’une vulgaire machine pouvait contenir dans ces petits circuits imprimés la possibilité d’égaler l’intelligence humaine tant dans ses bons comme dans ses mauvais côtés mais surtout d’avoir la possibilité d’égaler la vie.

Au final je ne peux que vous conseillez d’aller voir Tron Legacy, rien que pour la beauté esthétique qui s’en dégage, rien que pour l’évasion de ce monde électronique au design épuré (comme nos appareils technologiques) comparée à sa version 80 plus baroque. Qu’importe si la BO des Daft Punk déçoit certains : elle reste trippante. Qu’importe si CLU le clone numérique de Kevin Flyn (incarné par l’acteur Jeff Bridges) dans sa version jeune ne convaincra pas certains mais force est de constater qu’il souligne l’artificialité du personnage et le crédibilise au passage. Qu’importe si ce n’est pas le film de l’année, c’est un film qui vaut la peine d’être vu et qui n’est pas catastrophique et qui recèle des trésors de narration à exploiter !

On risque encore de manger du Tron, avec le développement de produits culturels divers allant de la série TV, jeu vidéo, jusqu’au comic book, et pourquoi un autre film.

Tron un univers qui gagne a être connu mais aussi à être upgradé.

Et pour vous récompenser d’être arrivé jusqu’au bout de cette longue chronique je vous laisse avec l’artiste Lionel Flairs et son clip Radio mérite de faire partie de l’univers de Tron, en version trippante :

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Anastasia
Anastasia
Rêveuse éternelle, la tête dans les nuages qui revient sur terre par l'invocation de films, séries, musiques, spectacles et actualités. Je suis une passeuse d'information option couteau suisse.

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