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[CRITIQUE] Wild : Voyage dans la tête de Cheryl Strayed

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Jean-Marc Vallée, le réalisateur de C.R.A.Z.Y. Et Dallas Buyers Club revient. Cette fois il a chaussé ses godasses de rando et enfilé un énorme sac-à-dos chargé de vivres.

Wild, est l’adaptation de l’autobiographie de Cheryl Strayed, Wild : From Lost to Found on the Pacific Crest Trail (NdR : Sauvage : de perdue à trouvée sur le chemin Pacific Crest). L’auteure y raconte comment, totalement paumée dans sa vie, elle s’est retrouvée à entreprendre cette longue randonnée (de la frontière mexicaine au Canada).

L’adaptation à l’écran a été confiée à Nick « High Fidelity » Hornby. Qui d’autre mieux que l’auteur anglais, spécialisé dans les romances douces amères et les rédemption de paumés, pour passer du livre au scénario ?

Wild s’est avant tout le film d’une actrice : Reese Witherspoon. Pas particulièrement à son avantage, physiquement parlant (sans pour autant être totalement enlaidie), l’actrice crève littéralement l’écran. Et c’est heureux, car tout le film repose sur ses seules épaules puisque, la grande majorité du film se limite aux errance de Cheryl, seule sur son chemin de terre, à poursuivre les fantômes d’une vie passée.

La très grande force du film n’est pas sa capacité à surprendre par son scénario, mais bien celle à dérouler la vie de Cheryl comme une douloureuse évidence. Pas d’actes grandioses ni de péripéties incroyables, seulement une paumée qui recherche en elle la force de continuer à vivre. Ainsi, le film avance comme sur des rails : Cheryl marche seule, et la solitude la pousse a ressasser de douloureux souvenirs. A chaque évocation, le personnage de Cheryl et son passé, se dessinent un peu plus. Convenu ? Peut-être un peu. Mais au milieu de la mouvance actuelle qui consiste à multiplier les twists et les idées de p’tits malins, cette construction fait l’effet d’une vent frais.

Bien sûr, Wild utilise les artifices de la romance si chère à Nick Hornby : les flash-backs pour construire le personnage, les espoirs déçus et l’importance de la musique. Importance, pas omniprésence. J’insiste, car les moments de silence du film pèsent aussi lourd que les intervention de Simon & Garfunkel.

On retrouve donc dans Wild le fragile équilibre des romans de Nick Hornby, entre drame individuel, cœur brisé, humour et espoir.

L’absence d’exubérance formaliste ne satisfera pas tout monde. La mise en scène manquerait d’originalité, se contentant d’admirer ses paysages et son actrice.

C’est à mon sens, un moindre défaut – que d’ailleurs je n’ai pas ressenti, totalement absorbé par l’histoire. Mais, quand bien même la mise en scène serait-elle convenue, le résultat n’en demeure pas moins touchant et beau.

Réalisé par Jean-Marc Vallée, Wild est attendu dans les salles pour le 14 janvier 2015 avec Reese Witherspoon, Laura Dern, Michiel Huisman et Gaby Hoffmann.

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Colin
Colin
Chroniqueur graphique névrosé, passionné de cinéma de bourrinage vidéo-ludique et de Russ Meyer.

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