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Terminator 2 3D : Une interview de James Cameron

Ce mercredi 5 juillet 2017, nous avons la chance d’assister à l’unique projection presse de Terminator 2 3D. Attendu pour le 14 septembre 2017 dans les salles françaises, le film bénéficiera d’une nouvelle sortie en vidéo de plusieurs éditions inédites le 03 octobre 2017. A l’occasion de la ressortie dans les salles de Terminator 2 : Le Jugement Dernier, James Cameron a fait quelques révélations au sujet du film.

Ci-dessous, retrouvez l’intégralité de l’interview de James Cameron, disponible dans le communiqué de presse officielle du film de STUDIOCANAL et Dark Star Presse.

Avant de découvrir l’interview de James Cameron qui nous prépare pas moins de quatre suites à Avatar et un nouveau Terminator avec Tim Miller et Arnold Schwarzenegger, apprenez-en davantage sur cette nouvelle version de T2.

C’est la société de production de James Cameron, Lightstorm (LEI), qui est à l’initiative du projet avec DMG Entertainmentet STUDIOCANAL. L’équipe de James Cameron – couronnée de plusieurs oscars et derrière la conversion 3D de TITANIC – a supervisé la conversion 3D du début à la fin. Le négatif original 35mm a été scanné puis restauré en 4K chez Deluxe L.A. sous la houlette de Geoff Burdick, de Lightstorm.

Le film a été calibré en 4K par Skip Kimball, l’étalonneur de James Cameron, chez Technicolor Hollywood, à partir d’une sélection des meilleures copies 35mm de la sortie d’époque. Le film a été converti en 3D par Stereo D, société leader en matière de conversion (STAR WARS, AVENGERS : L’ÈRED’ULTRON, JURASSIC WORLD). Le travail a duré près d’un an, sous la supervision quotidienne des équipes de Lightstorm, pour parvenir à une version 3D haut de gamme, capable de rivaliser avec les dernières sorties 3D des grands studios. La version 3D a ensuite bénéficié d’une calibration et d’une finition particulière chez Technicolor Hollywood, toujours sous la supervision de Skip et James Cameron.

Extrait de l’interview de James Cameron disponible dans le communiqué officiel du film (http://salles.studiocanal.fr/) :

Vous avez dit vous être penché sur Terminator 2 au moment de la ressortie de Titanic en 3D. Vous pensiez déjà à une conversion 3D alors ?

C’était une idée. Sur un plan artistique, je m’étais dit que ce devrait être le prochain. Parce que je crois que c’est un film qui a marqué les esprits. Un film mythique malgré son quart de siècle. Par ailleurs, au niveau stylistique, étant donné la façon dont la caméra bouge, dont les plans sont composés, il me semblait qu’il se prêterait particulièrement bien à une conversion. Ce n’est pas le cas de tous les films. J’ai tendance à utiliser de courtes focales, de toute façon ; certaines personnes utilisent des objectifs de 3, voire400mm, et ça ne rend jamais aussi bien en 3D convertie. Mais l’image de TERMINATOR 2 s’y prêtait bien. Et puis, j’aimais l’idée que le film retrouve le chemin des salles 25 ans après, car il y a tout un pan du public qui ne l’a vu qu’en vidéo, en Blu-ray, ou en DVD. Je me suis dit « Pourquoi ne pas proposer une expérience complète au spectateur ? » Pour un cinéaste, il n’y a rien de mieux que devoir son film diffusé sur grand écran.

Est-ce que l’attraction « T2 3D » des studios universal a joué sur votre désir de voir le t-1000 jaillir de l’écran, littéralement ?

Non, quoique, c’est intéressant, peut être y a-t-il association inconsciente de ma part, car l’attraction était ma première expérience en matière de 3D, et elle s’adossait à l’univers TERMINATOR. Je savais déjà qu’Arnold rend bien dans la peau du personnage ! Donc, oui, peut-être que ça a joué. J’ai réalisé que ce style d’image collerait vraiment bien. La différence, bien sûr, c’est que pour l’attraction, on a tourné en 3D native, alors qu’ici il s’agit d’une conversion. Mais pour que la conversion soit réussie, il faut que l’image d’origine s’y prête.

Il fut un temps où la conversion 3D était mal vue parce qu’on n’avait pas encore la dompté la technologie ?

La technologie n’était pas encore parvenue à maturité. Les outils étaient là, mais le regard des superviseurs et des artistes qui travaillent sur la conversion n’était pas encore formé. C’était une bonne chose d’avoir recours pour T2 à la société de conversion qui avait travaillé sur TITANIC : ils nous ont permis de nous améliorer, et vice-versa, car je me suis montré très, très exigeant sur TITANIC. Je leur ai dit « Le résultat doit être parfait… Il va falloir vous accrocher ! » Et puis, j’ai beaucoup tourné en 3D. J’ai commencé dans les années 90 avec l’attraction « T2 3D », et j’ai continué avec mes documentaires, avec AVATAR.

J’ai créé une société qui fabrique des caméras 3D, conçu du matériel de tournage en 3D. Et il n’y avait pas que moi. Certains des techniciens qui travaillent avec moi chez Lightstorm, comme Geoff Burdick par exemple, maîtrisaient parfaitement l’espaces téréoscopique. On a vraiment fait grandir Stereo D, la boîte de conversion. On leur a permis de s’améliorer. Bien sûr, cela a tourné à notre avantage quand nous sommes revenus les voir avec T2, parce qu’on ne partait pas de zéro, et que leurs premiers jets rendaient déjà bien,tandis qu’avant on apprenait sur le tas.

Et quand les images finissaient par arriver sur mon bureau, je n’avais plus qu’à faire quelques petites modifications, des choix esthétiques surtout, comme par exemple où pousser la profondeur, où ne pas le faire, etc. Il ne me restait plus beaucoup de travail, à ce stade – ce qui ne signifie pas qu’eux, chez Stereo D, n’avaient pas beaucoup de travail ! Je connais bien le patron de la boîte : son père, Tom Sherak, de la Fox, était un très bon ami. C’est William Sherak qui dirige Stereo D. Je l’ai appelé, et je lui ai dit « Écoute,on ne dispose pas du même budget que pour la conversion de TITANIC, mais fais en sorte que ce soit bien, fais en sorte de mettre tes meilleurs éléments sur le coup. »

Il me l’a garanti personnellement. Parce que la chose qu’il faut souligner, c’est que ces gens sont vraiment fans du film. Nombre des as de l’informatique qui bossent dans ce genre d’endroit ont grandi avec ce film, et ça se ressent dans le résultat final. Et puis, j’ai hâte de voir le film passer par le traitement numérique à partir d’un scan 4K du négatif original. Ça va être magnifique, mieux que ce que vous avez pu voir en salles à l’époque, en 1991, pas seulement du fait de la 3D, mais de meilleurs espaces colorimétriques.

Avec du 4K, on peut tirer le maximum de ce négatif, l’exploiter bien au-delà de ce qu’on aurait fait avec la pellicule à l’époque. Donc ça y est. Si vous êtes fan du film, c’est le moment d’aller le voir.

Et il sera ensuite disponible en vidéo après son exploitation en salles ?

Oui, absolument, car la qualité du nouveau scan est telle que bon, pourquoi ne pas le remasteriser pour un Blu-ray spécial 25èmeanniversaire ? Cet aspect m’intéresse moins, car le film a déjà connu une belle vie en vidéo, mais ce sera tout de même un bel objet à avoir dans sa collection de DVD.

Cela faisait longtemps que vous ne vous étiez pas replongé dans le film ? Que vous n’y aviez pas repensé ?

Peut-être quatre ou cinq ans, je dirais. J’ai eu la surpris de constater à plusieurs reprises, que le film tenait encore bien la route. Le premier TERMINATOR n’a pas aussi bien vieilli, parce qu’il a été fait pour un petit budget et que le négatif à haute vitesse n’était pas aussi bon. Il y avait beaucoup de grain à l’époque. Le film est bon, j’en suis fier, mais il n’a pas bien vieilli, il est impossible d’imaginer qu’il ait pu être tourné l’année dernière. Tandis que T2 pourrait avoir été tourné l’année dernière, si vous faites abstraction du fait qu’Arnold et Linda ont changé. Sur un plan purement visuel, on pourrait croire qu’il vient de sortir. Est-ce qu’on ne ferait pas un peu mieux avec la scène de la fonderie, à la fin, avec les images de synthèse du métal en fusion et tout ça ? Ouais, on a plein d’outils aujourd’hui qu’on n’avait pas à l’époque. Mais bon, il n’y a pas 50 façons de faire s’encastrer une dépanneuse dans un canal ! En gros, vous faites s’encastrer une dépanneuse dans un canal ! On aurait pu faire passer un hélicoptère en images de synthèse sous le pont autoroutier, mais c’était tellement plus fun de s’amuser avec de vrais joujoux…

Sur « l’édition skynet » du Blu-Ray, vous évoquez la cascade où la doublure cascade d’Arnold court sur le toit du camion-citerne tout en vidant son chargeur.

La cascade la plus dangereuse sur laquelle il m’a été donné de travailler !

Et aujourd’hui, vous ne la referiez pas de cette façon ? Vous arrive-t-il souvent de vous demander comment vous feriez les choses aujourd’hui, avec l’outil numérique ?

J’aurais eu recours à une doublure numérique, c’est certain, pour des raisons de sécurité. Peter Kent était le cascadeur. Il était aussi la doublure lumière d’Arnold, et sa doublure sur le premier film – sa doublure lumière uniquement. Peter a exécuté la cascade à la perfection, mais j’avais le coeur au bord des lèvres car il n’y avait pas de marge d’erreur : soit vous y arriviez, soit vous étiez mort. Je ne le referais pas aujourd’hui, mais on n’avait pas d’autre solution à l’époque. On avait envisagé d’utiliser des câbles, mais on était tombés d’accord sur le fait qu’avec la technologie disponible à l’époque, il eût été plus compliqué et dangereux d’avoir recours aux câbles.

C’était plus sûr, en fait, que Peter puisse courir librement. Parce que ça lui laissait la possibilité de renoncer au cas où quelque chose allait de travers. S’il glissait pendant qu’il courait sur le toit du camion, il tomberait sur le matelas. Mais il y avait ce moment de transition où il devait sauter du pick-up au camion, et là il n’avait pas le droit à l’erreur. Et vous savez quoi ? C’était la même chose sur MAD MAX 2, la même chose sur MAD MAX : FURY ROAD : si vous faites des cascades en vrai, en prises de vue réelles, il y a toujours un risque. Je pense que je referais la plupart des cascades plus ou moins de la même façon, sauf pour quelques unes que je referais en numérique. Parce que personne ne devrait se tuer ou se blesser pour un film, vu les moyens dont on dispose aujourd’hui.

Et cela n’enlève rien au travail des cascadeurs : on a toujours besoin de quelqu’un pour effectuer la cascade, c’est juste qu’on peut le faire dans de meilleures conditions de sécurité.

Et au niveau des effets spéciaux, changeriez-vous quoi que ce soit ?

Je pense que ça tient plutôt bien la route. Est-ce que ce serait mieux aujourd’hui ? Oui, ce serait un petit peu mieux, mais seuls des gens travaillant dans les effets spéciaux pourraient déceler la différence, il me semble. On était encore dans ce moment de transition, entre maquillages à base de prothèses de caoutchouc et images de synthèse, tandis qu’aujourd’hui ce sont les images de synthèse qui dominent.

À l’époque, on mélangeait encore les deux. C’est donc Stan [Winston] qui a créé nombre des trucs et blessures corporelles. Aujourd’hui on ferait tout ça en images de synthèse, mais à l’époque c’étaient des effets spéciaux mécaniques, comme la tête éclatée du T-1000, par exemple. Il y a seulement 42 plans en images de synthèse dans tout le film. Ce n’est rien ! Sur AVATAR, on devait en avoir 2800.

Vous avez déclaré, par le passé, qu’une partie de l’histoire de T2 est née du premier film…

Dans ma toute première version du script de TERMINATOR, Skynet, l’intelligence artificielle qui cherche à éradiquer l’humanité, envoyait dans le passé un premier cyborg qui se faisait détruire à la moitié de l’histoire. Comprenant son échec, dans le futur, par une sorte d’effet de ricochet temporel, Skynet décidait alors d’avoir recours à une créature dont elle-même avait peur. Skynet aurait pu l’envoyer dès le départ, mais elle-même redoutait ce qu’elle pourrait faire. Si elle lâche ce truc dans le passé et qu’il se met à tout ravager, qui sait les conséquences que cela pourra avoir sur le futur ? Donc Skynet libérait le démon, et le démon était ce type en métal liquide. C’était lui, le vrai méchant de l’histoire. Donc la graine qui allait donner T2 était déjà là, de même que l’idée que John Connor devient une figure importante dans le futur.

Je me suis alors dit « OK, disons qu’il a dix ans. » Qu’est-ce qui se passe dans la tête de Jésus quand il a dix ans, et qu’il découvre qu’il est le fils de Dieu ? Est-ce que ce n’est pas le genre de truc qui vous fout en l’air ? Qui fout en l’air votre mère ? Voilà mon raisonnement. Une fois posés ces deux éléments, la dernière grosse variable était : qu’est-ce qu’on fait du Terminator ? C’est lui qui donne au film son titre, après tout. Allais-je confier à Arnold le rôle du mec liquide, le T-1000? Ça ne collait pas.

Arnold, c’était le T-800, mais pourquoi aurais-je encore besoin d’un T-800, maintenant que j’avais le T-1000 ? Minute, papillon ! Et s’il y avait d’autres exemplaires du T-800, stockés dans un coffre quelque part ? Et s’il avait été reprogrammé pour être un gentil, un protecteur ? C’est là que toute l’histoire s’est débloquée, pour moi, parce que delà est vite arrivée l’idée qu’il devient la figure paternelle dans cette famille nucléaire un peu dingue – « nucléaire » dans tous les sens du terme…

Et cette idée est parfaitement représentée dans la scène où ils réparent la jeep dans le désert…

Je n’ai jamais réparé de voiture avec mon père, mais j’aurais bien aimé !

C’est quelque chose de très américain, cette idée d’un père et son fils dans leur garage, travaillant ensemble sur une voiture…

Ma première voiture était une Triumph Spitfire. J’ai passé plus de temps sur cette voiture que sur tout autre véhicule que j’ai pu avoir. On le comprendra sans mal.

Quand vous étiez encore entrain de travailler sur le scénario avec Bill Wisher, avez-vous sollicité l’avis ou la contribution de qui que ce soit d’autre ?

Avec Bill et notre ami commun Randy Frakes, on formait cette espèce de petit trio, du temps de l’université – Randy est aussi scénariste et a écrit de nombreux scripts. Bill était un scénarist eréputé quand j’ai commencé à travailler sur TERMINATOR 2, mais il ne l’était pas encore à l’époque de TERMINATOR – cela dit, il a contribué aux dialogues du film, et apparaît d’ailleurs au générique du film comme dialoguiste additionnel. C’est donc tout naturellement que je me suis tourné vers lui pour T2.

On a jeté les bases de l’histoire ensemble, ça a dû nous prendre un mois je dirais. On écrivait tous deux dans la même pièce, chacun de son côté, on se balançait des idées l’un à l’autre, puis il improvisait à partir de mes remarques, et moi à partir des siennes.

C’est toujours étonnant devoir comme les films peuvent sembler cohérents alors qu’ils résultent d’un effort collectif. Mais au final, l’ensemble est filtré par votre vision personnelle, n’est-ce pas ?

Oui, au bout du tuyau, il faut un seul filtre. Généralement, si j’écris avec un coscénariste, je finis par rédiger la dernière mouture de façon qu’il y ait une cohérence dans le style à la lecture. Mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas une collaboration à 50/50, parce que pour moi, débroussailler l’histoire est ce qu’il y a de plus difficile, et c’est important de pouvoir échanger avec quelqu’un qui partage votre sensibilité, qui aime les mêmes choses que vous dan sun film : des personnages rugueux,des rebondissements, ce genre de choses.

Avec Bill, on a toujours été sur la même longueur d’ondes. On n’a pas retravaillé ensemble depuis, bizarrement. Sa carrière de scénariste a décollé, et je pense qu’il avait besoin de s’affranchir de ma tutelle. Ce que je peux comprendre. Mais c’est génial d’avoir quelqu’un en qui vous pouvez avoir confiance artistiquement. J’ai toujours besoin d’un partenaire auprès de moi pour tester mes idées. Même sur AVATAR, pa rexemple, j’ai travaillé avec Laeta Kalogridis, sur les contours de l’histoire.

Ça a été une expérience très différente du premier Terminator, le tournage de cette suite ?

Oui, c’était mon quatrième film. J’avais déjà fait ALIENS et ABYSS, dont tout le monde avait salué les qualités techniques – même si ABYSS n’a pas aussi bien marché –, mais T2 était clairement une expérience très différente du premier film, sur lequel je n’étais qu’un réalisateur inconnu travaillant sur un film à petit budget dans le plus pur style guérilla.

Avec T2, j’étais comme un gosse à qui l’on donne un gros train électrique. On a éclairé des kilomètres d’autoroute, on avait des hélicoptères, des grues, et tous ces joujoux extra… Mais pour moi, on en revient toujours à ce petit noyau dur de personnes qui s’agitent autour de la caméra. Peu importe le nombre de personnes dans le champ arrière – ce qui compte, c’est toujours les acteurs, le directeur photo, et les cadreurs. C’est cela,qui est marrant : le boulot restait le même, c’était juste un peu plus effrayant parce que le budget était plus important, donc la pression était là.

Mais je savais qu’on avait un bon scénario, un casting d’enfer, et ce dès que Linda [Hamilton] apparaît, tout en muscles et en intensité. Eddie [Furlong], c’était un gros point d’interrogation, car toute l’entreprise aurait pu s’effondrer avec lui, mais il a assuré. Car il n’avait jamais rien fait avant. Il n’avait aucune expérience de comédien. Quant à Robert [Patrick], il a été fantastique dès son premier jour de tournage. Donc dès le départ, on sentait qu’on tenait quelque chose d’unique.

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Thomas
Thomas
Rédacteur en chef et chroniqueur anti-protocolaire. Enfant des années 80's / 90’s biberonné à la Pop Culture.

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