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[CRITIQUE] La Bataille de la Montagne du Tigre : De l’épique à tous les étages

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Un an après son indigeste Detective Dee 2, Tsui Hark est de retour avec une nouvelle épopée en 3D. Cette fois, l’action se déroule au sortir de la seconde guerre mondiale.

Le japon a capitulé, mais la guerre civile enflamme la Chine. L’armée de libération tente de faire régner l’ordre, mais les bandits sévissent. L’un d’eux est particulièrement craint : Hawk. C’est peu dire qu’il transpire le mal : avec son air de personnage de jeux vidéo mal dégrossi (la ressemblance avec le Heihachi Mishima de Tekken est troublante), ses costumes amples et encapuchés, son oiseau de proie et ses vils lieutenants, difficile de ne pas saisir qu’il représente une véritable menace pour les forces du biens.

Les gentils sont quant à eux représentés par une petite escouades de soldats qui luttent contre le mal avec ruse.

C’est ainsi que l’unité 203 tombe sur les hommes de mains de Hawk, occupés à piller un petit village. L’armée les chasse, mais les villageois sont toujours terrorisé et veulent se rendre. Il est temps de mettre Hawk hors d’état de nuire. Définitivement.

L’unité 203 va donc infiltrer un officier de reconnaissance parmi les rangs ennemis.

C’est à l’opéra de Pékin que Tsui Hark a découvert cette histoire qui l’a fasciné. Faits réels adaptés en livre puis en opéra, La Bataille de la Montagne du Tigre est une fresque on ne peut plus manichéenne. Tsui Hark, marqué par l’opéra, aurait-il décidé d’en garder les codes pour lui rendre hommage ?

Visuellement, tout est poussé à l’excès. Les héros baignent dans la blancheur immaculée d’un petit village enneigé, alors que les méchants s’adonnent à des orgies dans les recoins sombres d’une forteresse imprenable. Les gentils sont beaux et sympathiques quand leurs némésis sont répugnants. Aucune doute n’est permis. Pourtant, Tsui Hark semble avoir tenté d’instiller une ambivalence chez l’officier infiltré ; piste qu’il abandonne assez rapidement sans plus de cérémonie.

A l’instar de Détective Dee 2, le film souffre de la boulimie du réalisateur. Tout semble être mis en œuvre pour avoir l’air majestueux, gargantuesque, spectaculaire, même (et surtout) quand ce n’est pas nécessaire. Du coup entre combats dantesques, scènes d’émotions déchirantes et paysages montagneux écrasants (on remercie monsieur Effet Digital encore une fois), le film finit par se dilater. Il s’étire en longueur, verse dans le grandiose d’opérette et se permet même une pirouette finale pour intégrer une fin alternative dans le film.

Tout cela est certainement très divertissant, mais cette obsession pour l’épique semble destiner le film a un public adolescent (voire plus jeune). Monsieur Tsui Hark est un cinéaste d’exception, mais pourquoi s’entête-t-il à nous servir des films qui ont tout l’air d’une aire de jeu pour gamin surdoué ? La Bataille de la Montagne du Tigre, c’est avant tout le joujou d’un réalisateur assoiffé de spectaculaire. Mais impressionner est une chose, intéresser en est une autre.

Le 17 Juin 2015 dans les salles :

En 1946, après la capitulation japonaise, la guerre civile fait rage en Chine. Des bandits sans foi ni loi en profitent pour occuper le nord-est du pays. Hawk est le plus puissant et le plus redouté de ces barbares. Avec ses hommes, il vit dans une forteresse imprenable, lourdement armée, au sommet de la Montagne du Tigre. L’Unité 203 de l’Armée de Libération traverse cette région lorsqu’elle tombe sur des hommes de Hawk en train de piller un village. Le Capitaine 203 décide alors de rester et de combattre le chef de ses criminels. Mais, cela n’est possible que si l’officier de reconnaissance Yang réussi à s’infiltrer d’abord dans le camp retranché de Hawk. Une bataille impitoyable, faite de force et de ruse, commence…

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Colin
Colin
Chroniqueur graphique névrosé, passionné de cinéma de bourrinage vidéo-ludique et de Russ Meyer.

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